Du jeudi 23 au vendredi 24 octobre 2025, le Laboratoire de Recherche sur l’Innovation pour le Développement Agricole (Lrida) de l’Université de Parakou a organisé un symposium international sur « Innovations dans les politiques de services agricoles : perspectives transdisciplinaires pour un développement durable ». Les travaux se sont déroulés à Parakou et ont permis de déboucher sur des résultats encourageants et des recommandations afin de repenser les politiques de services agricoles pour un développement durable.
Wilfried AGNINNIN
Lors d'une communication
Ce symposium est organisé dans le cadre du projet « Repenser la prise en compte des perspectives pluri-institutionnelles et transdisciplinaires dans les politiques des services agricoles au Bénin » (RePoSa-Bénin), financé par le Global Development Network (Gdn). Pendant deux jours, les participants venus du Togo, du Niger, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Burkina-Faso et bien d'autres ont partagé leurs résultats de recherches avec la communauté scientifique et les acteurs du développement. Au terme des travaux, des plaidoyers ont été faits auprès des institutions de recherche et de développement nationales et internationales pour la prise en compte des perspectives pluri-institutionnelles et transdisciplinaires dans les politiques de services agricoles.
Dans son discours de clôture, le directeur du laboratoire Lrida, Professeur Ismaïl M. Moumouni, a manifesté sa joie de voir passer 22 communications sur 25 prévues dont 7 en ligne au cours du symposium. A l'en croire, cela dénote de l'importance et de l'intérêt que les communicateurs ont accordé à l'activité. Les réflexions ont permis de créer un réseau de chercheurs sur les politiques de services agricoles. « À travers ce nouveau réseau que nous sommes en train de lancer, je pense qu'on se donne ainsi les moyens de garder un contact franc pour qu'ensemble, on puisse travailler à faire inscrire la définition de politique de services agricoles, basée sur des logiques interinstitutionnelles et transdisciplinaires, inscrire cela au top des agendas, aussi bien dans nos pays que dans la sous-région », s'est-il réjoui. Il a, pour finir, remercié les collègues enseignants, les participants venus de l'étranger et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet événement.
Participants
De son côté, le coordonnateur du projet RePoSa-Bénin, Professeur Latifou Idrissou, a exprimé sa satisfaction des résultats obtenus au terme de ce symposium. Il a rassuré les participants que le Laboratoire de Recherche sur l’Innovation pour le Développement Agricole prendra toutes les dispositions pour que les conclusions issues de ce symposium soient mises en application et qu'à travers ce réseau qui est mis en place et que même après la clôture du projet, que les activités puissent continuer avec l'appui de Lrida. « La suite, c'est de rendre opérationnel ce réseau de chercheurs et d'institutions impliquées dans les produits de services agricoles, afin que cela devienne une réalité, afin que la prise en compte des perspectives institutionnelles et pluridisciplinaires que nous avons évoquées tout au long de ce symposium soit une réalité. Et que désormais les politiques soient mieux élaborées, mieux mises en œuvre et mieux évaluées pour le développement agricole durable au Bénin et en Afrique », a évoqué le coordonnateur du projet RePoSa-Bénin, Professeur Latifou Idrissou.
Le recteur de l'Up Professeur Bertrand Sogbossi Bocco et le Doyen de la Faculté d'Agronomie (Fa), Professeur Valérien Zinsou, ont salué l'engagement du laboratoire Lrida pour l'amélioration de la productivité, la durabilité, la rentabilité et la résilience des exploitations agricoles. Ils ont exprimé leur disponibilité à accompagner les initiatives du laboratoire.
Réactions de quelques participants
Présidium
Franck Adje, Coordinateur pays de l'Ong Eclosio, a apprécié à sa juste valeur les travaux de ce symposium. « Je pense que ce symposium a été d'une grande utilité, en ce sens que cela a permis quand même de croiser un certain nombre de savoirs parce que différents panels ont été animés. On a pu voir que ce n'est pas que les universités qui ont animé ce panel, il y a eu des professionnels qui ont été invités. Il y a des agences déconcentrées de l'État qui ont été invitées avec les universités. Tout cela a permis vraiment d'enrichir les débats, d'enrichir les idées autour de tout ce qui est politique du conseil agricole », a-t-il exprimé. Pour Dr Konga Palassi, anthropologue et enseignant-chercheur au département d'anthropologie et d'études africaines de l'université de Lomé, ce symposium a été un bon moment de partage entre les chercheurs. « Et cela a été un bon moment pour moi et j'ai particulièrement apprécié ces échanges. Les différents panels, disons d'abord la conférence inaugurale nous a permis de nous situer par rapport à ce qu'on appelle politique de services agricoles. Et puis après, les différentes présentations, les communications orales nous ont édifié sur certains aspects. En ce qui concerne le panel, il nous a situé par rapport au plaidoyer qu'on doit faire pour la recherche dans la politique de services agricoles », a souligné Dr Konga Palassi.