POLEMIQUE AUTOUR DE L’ACTE DE PATERNITE DE L’ENFANT AU BENIN : Le gestionnaire mandataire de l’Anip clarifie

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Désormais au Bénin, pour être le père d’un enfant, l’auteur de la grossesse doit remplir un formulaire de reconnaissance de paternité dès les trois premiers mois de la grossesse. En cas du non respect de cette disposition, l’enfant ne portera pas son nom mais celui de sa mère. Cette décision suscite de vive polémique au sein de l’opinion publique.

Ainsi, pour lever toute équivoque sur cette affaire à polémique, le gestionnaire mandataire de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (Anip) Cyrille Gougbédji, est monté au créneau pour apporter des clarifications. Au cours d’un point de presse animé le mercredi 28 avril 2021, le gestionnaire mandataire de l’Anip a fait savoir qu’il ne doit pas avoir de polémique sur cette disposition.

En effet, l’autorité en charge de l’identification des personnes au Benin a expliqué que cette disposition existait dans le code de l’enfant adopté par le parlement béninois en 2015. Le gestionnaire mandataire Cyrille Gougbédji a affirmé que la loi n°2020-34 du 06 janvier 2021 portant dispositions spéciales de simplification et de gestion dématérialisée d’enregistrement des faits d’état civil n’a fait que repréciser l’ancienne disposition. Selon Cyrille Gougbédji, ce n’est plus le père qui déclare la naissance au registre national au Bénin, mais plutôt le service public de santé. « Lorsqu’une femme dit que le père de l’enfant s’appelle tant. Est-ce que cela suffit pour déclarer que tel est le père de l’enfant. Or, la preuve la plus classique est celle de l’acte de mariage. Si on n’est pas marié, il faut l’acte de reconnaissance de paternité, d’où la loi portant dispositions spéciales qui à réintégrer l’obligation d’opérer la déclaration au vu de l’acte de mariage ou de la reconnaissance de paternité » a-t-il expliqué.

A l’en croire, l’agent accoucheur qui se serait amusé à remplir avec fantaisie le formulaire algorithme de déclaration de naissance de l’enfant, pourra être condamné à trois mois d’emprisonnement et 200 000 d’amende. « La dame a accouché. La dame connait le nom du père de l’enfant et dit que c’est mon mari, vous montrez votre acte de mariage. Vous n’êtes pas marié, vous montrez votre acte de reconnaissance de paternité » a-t-il clarifié selon ses propos rapportés sur le site de Banouto. Ainsi, aucun agent accoucheur ne doit rempli le registre d’état civil sans la présence de l’acte de mariage ou l’acte de reconnaissance de paternité. « Je suis agent accoucheur, je remplis. Si je ne vois pas l’un ou l’autre de ces documents, la loi m’interdit de remplir la partie concernant les données nominatives du père » a détaillé Cyrille Gougbédji avant d’ajouter que « d’aucuns nous diront que cet enfant est foutu, mais c’est faux. Cela se fait déjà. Lorsque le nom du père est inexistant, l’enfant évolue avec le nom de sa mère ».

Daniel KOUAGOU

 

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