PORT OBLIGATOIRE DES MASQUES A PARAKOU : Que fait la population face à cette mesure ?

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PORT OBLIGATOIRE DES MASQUES A PARAKOU

Que fait la population face à cette mesure ?

Depuis le jeudi 9 avril dernier, le port des masques est désormais devenu une exigence pour toute personne vivant dans la ville de Parakou. Une mesure assez forte et salutaire prise par la mairie de cette ville pour le bien de sa population en cette période où le monde entier est menacé par la pandémie de la Covid-19. Ainsi, pour l’application de cette mesure, le maire Charles Toko fidèle à ses habitudes a d’abord œuvré pour la mise à disposition des uns et des autres à un coût réduit des masques réutilisables afin que toute la population s’en procure.

Dès les premiers jours de l’entrée en vigueur de l’arrêté pris par le maire concernant le port obligatoire de masque, la plupart des citoyens de la cité des Kobourou se cachent le nez et la bouche comme recommandé et témoignent de l’efficacité de cette mesure. « C’est l’une des meilleures mesures de prévention du Covid-19 et je me suis déjà adapté », a fait savoir Firmin Koudoro. Comme le dit-on, il n’y a jamais de règle sans exception. Tout le monde n’est pas dans cette logique, celle du port obligatoire des maques. Certains sont en masques colorés, faits en tissu africain, tandis que d’autres se sont servis de leur foulard ou de leur écharpe pour tromper la vigilance des autorités en charge de veiller à l’application de la dite mesure.

Par ailleurs, pour un meilleur suivi de l’opération, plusieurs équipes de la police républicaine sont déployées à divers niveaux et surtout au niveau des ronds points et des feux tricolores pour contrôler le respect de cette mesure. De façon pacifique ou coercitive, la police amène les récidivistes au respect strict de cette mesure. Pour les personnes en circulation que ce soit à moto, en voiture ou à pieds, sans masque de protection, elles se voient tout simplement interpellées par les policiers. Certains parmi eux estiment que c’est à cause de l’oubli et de manque d’argent qu’ils ne sont pas en règle vis-à-vis de cette décision. C’est le cas de Gildas Lokossou, « c’est un oubli et je n’ai pas d’argent sur moi actuellement, je vais me l’approvisionner le plus tôt que possible », a-t-il expliqué. Malgré toutes les explications, les agents restent fermes sur leur décision, celle de s’arranger pour prendre un masque de protection avant d’être libérer.
Subventionné par le gouvernement, les masques sont à 200f dans les officines de pharmacie et disponibles également dans les rues de la ville de Parakou, surtout chez les artisans qui se sont installés dans le « Covid-business ». La fabrication de masque recyclage, on en retrouve de plusieurs modèles. Mais, plusieurs questions se posent sur la qualité et l’efficacité de ces masques. Rencontré dans les rues de la cité des Kobourou Pierre Adegninou a affirmé, « ce ne sont pas les masques de la pharmacie que je porte. Et puisque je ne sais pas dans quelle condition c’est conçu, je lave et sèche au soleil avant de le porter ».
Parmi les contrevenants, il y a aussi ceux qui pensent qu’un visage masqué est source d’inconfort : « Je suis mal à l’aise et j’étouffe quand je porte le masque, vraiment c’est fatiguant», a expliqué Eléonore.

Désormais, Parakou, cette ville autrefois animée par des salutations et discussions par-ci et par-là a drastiquement perdu son ambiance habituelle. Pour cause, le respect strict des mesures de prévention.

Huguette LAWANI (Stg)

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