POUR LEUR CONTRIBUTION À L’ÉMANCIPATION DE LA CULTURE ÈKARO ÈJIRÉ : L’association « Ajose Omo Yoruba » honore plusieurs personnalités 

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La maison des jeunes de Djegan-kpêvi à Porto-Novo a servi de cadre pour la tenue de la cérémonie d’hommage et de distinction aux illustres filles et fils Yorouba de Porto-Novo. L’association Ajose Omo Yoruba a, à travers cette cérémonie, rendu un vibrant hommage à ceux-ci pour leur contribution à l’émancipation de la communauté yoruba. C’était le samedi 31 août 2024, en présence de plusieurs autorités politico-administratives de la ville et ses environs. 

Aboubakar FAÏSSAL (Stg)

Reconnaître le mérite des illustres filles et fils Yoruba dans la promotion de leur culture, leur langue et leurs réalités, c’est bien la raison pour laquelle « Ajose Omo Yoruba » a organisé cette cérémonie d’hommage. C’est environ 20 personnalités identifiées par l’association qui ont reçu un prix de reconnaissance. Cette cérémonie est en effet, une manière pour l’association, de reconnaître le bien que les illustres personnalités identifiées ont fait à la communauté Yoruba et à toute la Nation. Aussi, c’est pour exhorter les frères et sœurs yoruba à épouser le chemin de la solidarité et de la fraternité que la cérémonie est organisée. Ainsi, l’occasion a été saisie par l’association pour saluer et célébrer les mérites de ces personnalités qui se sont distinguées dans les œuvres sociales et de solidarité agissante.

Dans son allocution, Moukaram Badarou, président du bureau exécutif de cette association a souligné que c’est suite à «l’affaissement progressif de la culture yoruba» que l’association « Ajose Omo Yoruba » a été créée. Parmi les facteurs qui contribuent à cet affaissement, il a identifié le français qui est devenu une langue d’échange, de communication entre parents et enfants à la maison au détriment des langues locales. «Chacun joue à l’émancipé avec des comportements d’une autre civilisation, ce qui malheureusement, petit à petit, nous déconnecte de nos propres réalités sociales et culturelles», a déploré le président Moukaram Badarou. Il continue en martelant que cette façon de faire, brouille les relations avec les aïeux. Ce qui, pense-t-il, constitue un frein quant à la connaissance et maîtrise de leur histoire et leurs réalités endogènes. «J’avais insisté sur le fait que tout arbre sans racine ne peut prospérer et qu’un peuple sans histoire et sans culture est un monde sans âme», a-t-il ajouté.

Plus loin, le président Moukaram Badarou a reconnu «qu’un peuple sans conviction et sans vision est un peuple sans frein et un peuple sans histoire est comme un homme sans mémoire». C’est la raison pour laquelle il trouve qu’il faut tenter de faire quelque chose pour parer cette malheureuse situation. De ce fait, les enfants n’auront plus à accuser leurs parents pour ce qui est de leurs lacunes en langue yoruba et bien d’autres. « Nous ne devons pas croiser les bras, il faut faire quelque chose, il faut prendre une initiative, il faut prendre ses responsabilités, c’est ce que nous tentons de faire», a-t-il proposé.

A l’en croire, l’association Ajose Omo Yoruba se trouve être la meilleure thérapie pour conjurer l’acculturation. Cette association sera à même de faciliter la connexion avec les réalités, us et coutumes.

Il faut noter qu’Ajose Omo Yoruba est une association à but non lucratif, laïque, sans distinction de religion, de sexe et de rang social. Elle vise à faire bouger les lignes au sein de la communauté Yoruba en vue d’un esprit de solidarité et de fraternité au quotidien. Cette association met aussi l’accent sur la promotion de la culture de l’excellence, la dignité, le sens de l’honneur, les vertus de la responsabilité et de la crédibilité.

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