EDITO : La femme, au-delà du 8 mars

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La femme, au-delà du 8 mars

Encore une fois, la femme est en pleine célébration de diverses manières dans le monde entier conformément à la tradition qui consacre la date du 8 mars de chaque année aux droits des femmes. Ainsi, au cours de ce mois, des messages fusent de partout afin d’honorer la femme. Des messages très poétiques qui montrent combien la femme est une créature merveilleuse et essentielle pour un meilleur monde.
Mais au-delà de cette date, la situation de la femme en Afrique reste de loin reluisante puisqu’elle est toujours perçue comme l’être qui se laisse définir par les hommes. La plupart des femmes africaines en général et celles du Bénin étudient pour vivre toute leur vie dans un ménage sans rien faire de plus que procréer tout en subissant les caprices de l’homme. Ainsi, malgré elle, la femme se contente pleinement de la place que la société lui confère. Pour celles qui se disent émancipées, elles deviennent esclaves de leur émancipation. Car, voulant jouir de leur égalité légale avec l’homme, elles se mettent sous le joug d’un travail organisé par la société selon les facultés intrinsèques des hommes. Par conséquent, elles sacrifient la plus noble de leur mission sur terre qui est l’éducation de leur progéniture afin d’être à la hauteur du travail.
Au nom de l’amour pour la gent féminine, les femmes ont plus besoin de discrimination que de droits. Car, plus la femme a de droits, plus elle est malheureuse. Cependant, elle sera plus heureuse quand la société lui aura accordée assez de discriminations positives.
Le pouvoir de Patrice Talon fait d’ailleurs assez d’efforts dans ce sens en inscrivant dans la loi fondamentale du Bénin des conditions favorables pour plus de représentativité des femmes à l’Assemblée Nationale. Mais au-delà de cette discrimination qui honore la femme béninoise, il est urgent aujourd’hui d’en faire de même en ce qui concerne la masse horaire de travail. Puisqu’il est inconcevable que dans une société patriarcale où l’homme jouit naturellement d’une autorité sur la femme, les deux sexes soient obligés de travailler durant la même masse horaire. Ainsi donc, la femme travailleuse se sentirait plus épanouie si seulement si, cette dernière est soulagée en ce qui concerne son travail. Alors la réduction de la masse horaire de travail pour la femme, la rendra plus efficace pour la société toute entière.

Edouard ADODE

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