La participation de tous les candidats à l’élection présidentielle du 11 avril prochain au Bénin, est une priorité pour le chef de l’Etat Patrice Talon. Il a réaffirmé sa volonté d’œuvrer pour un scrutin présidentiel inclusif et transparent, le jeudi 21 janvier 2021, lors de la cérémonie de présentation de vœux des institutions de la République au chef de l’Etat. « 2021 sera marqué par le défi de l’organisation d’une élection présidentielle transparente et inclusive. Des hommes et des moyens d’y parvenir s’organisent déjà depuis quelques semaines », a laissé entendre le président Patrice Talon, avant d’évoquer l’impact de cette élection sur le fonctionnement de l’administration publique. En effet, c’est un secret de polichinelle que les administrations publiques ont très souvent tendance à tourner au ralentit, pendant la période pré-électorale au Bénin. Patrice Talon a, pour cela, rassuré que son gouvernement veillera à ce que cette période électorale, n’affecte en rien le bon fonctionnement de l’administration publique.
A sa prise de fonction en avril 2016, le chantre de la rupture a opéré plusieurs réformes au sein de la classe politique béninoise. Il s’agit entre autres, de la charte des partis politiques qui redynamise le paysage politique du Bénin et l’instauration du système de parrainage issu du nouveau code électoral voté par les députés de la 8ème législature. Selon le président Talon, la présidentielle du 11 avril prochain, est une occasion pour tester l’effet de ces réformes. « Après les communales en 2020, le scrutin à venir nous offre l’occasion d’implémenter définitivement les réformes électorales en vue du renforcement de notre système partisan. Il marquera en effet, la consolidation de l’édifice du dialogue politique tenu à Cotonou en octobre 2019 pour répondre aux exigences de maturité de notre processus démocratique », a expliqué le chef de l’Etat, avant d’ajouter que « 2020 aura été une année de test de résilience de notre économie face aux chocs exogènes. 2021 quant à elle, s’annonce comme celle du test de résilience de nos réformes politiques ».
Cependant, il faut constater que la plupart des réformes politiques du gouvernement de la rupture, sont fortement critiquées par plusieurs acteurs politiques, surtout de l’opposition qui voient en celles-ci, un frein à l’évolution de la démocratie. A cet effet, le numéro 1 des béninois a fait savoir que des efforts supplémentaires de pédagogie sont à fournir par tous. « C’est pourquoi, je salue et m’associe à tous les cadres de concertation mis en place par les institutions appelées à jouer un rôle quelconque avec les partis, dans l’organisation de l’élection », a déclaré Patrice Talon.
Samira ZAKARI
