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Prévention contre les armes légères et de petit calibre au Bénin: le dcaf et la cnlcpal outillent et sensibilisent les acteurs pour une coproduction de la sécurité

Prévention contre les armes légères et de petit calibre au Bénin: le dcaf et la cnlcpal outillent et sensibilisent les acteurs pour une coproduction de la sécurité

Un atelier de formation sur les instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux en matière d’armes légères et de petits calibres (ALPC), et de sensibilisation sur les Engins Explosifs Improvisés (EEI) s'est ouvert le mardi 2 décembre 2025, à Parakou. Il s'agit d'un atelier de renforcement de capacités de contrôle des Armes Légères et de Petits Calibre (Alpc) au Bénin qui mobilise Forces de Défense et de Sécurité (Fds), élus locaux, autorités de l'administration déconcentrée et Organisation de la Société Civile (Osc). Il est organisé par la Commission Nationale de Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères (CNLCPAL) en partenariat avec le Centre pour la gouvernance du secteur de sécurité (DCAF). 

Wilfried AGNINNIN 

Renforcer les synergies d’action pour une coproduction de la sécurité au profit de tous. Tel est le but final recherché pour cette activité qui a reçu le soutien financier du ministère de l'Europe et des affaires étrangères de la France. Au cours de cet atelier de deux jours, les différents acteurs vont d'une part, rafraîchir leurs connaissances sur les textes et réglementations internationaux, régionaux et nationaux en matière d’ALPC et d'autre part, sensibiliser sur la problématique des engins explosifs improvisés.

Dans son intervention, Floris de Roland, Gestionnaire de Programme Afrique Amérique au DCAF, a souligné que le travail du DCAF vise à promouvoir et soutenir une gouvernance efficace, redevable, transparente, inclusive du secteur de la sécurité. « Notre premier objectif aujourd'hui dans le cadre de cet atelier est de poursuivre ce travail de sensibilisation que mène la Commission nationale en ligne avec ses priorités, notamment la sensibilisation à la connaissance des règles et procédures qui entourent le contrôle des armes auprès d'un public que nous avons voulu élargi aujourd'hui. (...). L’approfondissement des mécanismes de coordination nationale des acteurs impliqués dans la lutte contre la prolifération des ALPC est un enjeu en cours », a-t-il fait savoir. L'action de la CNLCPAL est d'autant plus importante dans un contexte marqué par la révision en cours au Bénin de la réglementation nationale sur le régime des armes. A travers cet atelier, Floris de Roland entend adopter aujourd'hui une approche intégrée en sensibilisant au respect du cadre légal et en rassemblant une communauté de pratiques, de praticiens incluant différentes commissions, la société civile, les autorités locales et es forces de défense et de sécurité. Dans un contexte marqué par la hausse de l’extrémisme violent, « l’atelier est une nouvelle occasion d’offrir une plateforme d’échanges entre les acteurs civils et militaires en vue de favoriser la coopération, le partage d'informations et l’expression des besoins », a-t-il souhaité. 

Pour le Colonel-major Gabin Chahounka, représentant la CNLCPAL, la mise en œuvre d'une gestion des armes et munitions nécessite le renforcement des capacités et l'amélioration de la sécurité physique des stocks. « De même, la menace représentée par les engins explosifs demeure croissante improvisés surtout dans le septentrion et dans nos zones frontalières et exige une réponse en termes de prévention, d'éducation des populations aux risques et de réponses multidimensionnelles », a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, rappelé que cette commission œuvre inlassablement pour le contrôle des armes au plan national et la limitation de leur prolifération dans un contexte sous-régional caractérisé par la montée en puissance des groupes armés terroristes et l'insécurité. A l’en croire, des attaques sont perpétrées par des armes qui circulent dans la région et la porosité des frontières constitue un facteur aggravant du phénomène. « Dans cet environnement difficile, il revient désormais urgent de promouvoir le renforcement des capacités de tous les acteurs sur les cadres normatifs et réglementaires régissant le domaine des armes et des munitions au plan international et national afin de les traduire convenablement dans la compréhension et dans la réglementation nationale », a déclaré le Colonel-major Gabin Chahounka dans son discours de lancement des travaux. 

Il faut que le DCAF est une fondation internationale de droit Suisse qui propose un soutien technique aux acteurs étatiques et non étatiques dans des processus de réforme souvent complexes en vue d'améliorer la gouvernance du secteur de la sécurité, notamment les politiques, les normes et les pratiques. Il s'appuie pour cela sur les standards internationaux et régionaux pertinents et répond à la demande de ses partenaires nationaux. Ce centre est actif dans plus de 70 pays et fort d'un réseau de 15 bureaux nationaux, dont 4 en Afrique de l'Ouest.

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