Le Bénin se prépare à faire face à la variole du singe. Depuis quelques semaines, des équipes techniques et les structures étatiques impliquées sont en état d’alerte maximale pour opérer avec efficacité quand surviendra la maladie. En dépit de cela, le mardi 27 août 2024, s’est tenue à Cotonou, la première réunion de coordination de la préparation de riposte contre ce mal. Initiées par l’instance de pilotage de la plateforme «une seule santé» au Bénin, ces assises ont permis aux différentes équipes techniques d’évaluer minutieusement la situation et de prendre de nouvelles résolutions.
Au cours de la réunion, des recommandations concernant quelques actions urgentes à réaliser ont été formulées. Il s’agit entre autres de l’opérationnalisation sans délai du Centre des opérations d’urgence de santé publique (Coups). Ceci, dès la confirmation du premier cas de variole de singe au Bénin. La garantie d’un approvisionnement continu en réactifs, consommables et équipements de protection, vaccins fait également partie des recommandations faites par les parties prenantes. De même, il a été décidé d’une formation continue des acteurs et l’activation de toutes les commissions du Comité national «Une Seule Santé». Lesquelles commissions sont chargées de la préparation et de la riposte aux crises et urgences sanitaires.
Selon Banouto, les équipes techniques de veille ont rassuré qu’aucun cas de variole de singe n’est notifié au Bénin en 2024. Elles ont également souligné que le dispositif de riposte épidémiologique mis en place depuis quelques années connait un renforcement et affinement pour un suivi millimétré de la situation. A en croire la source, cette réunion a été l’occasion pour les différentes équipes de se pencher sur la stratégie de surveillance efficace des cas de variole jusqu’à la prise en charge des cas. Les points liés aux laboratoires et produits de diagnostic n’ont en aucun été occulté.
Plus loin, la source renseigne que les échanges qui ont meublé la réunion ont permis à l’assistance de noter avec satisfaction «l’existence d’un arsenal efficace au regard des multiples efforts déployés par le passé pour faire face aux crises et urgences qui se sont succédé ». Cette réunion vient ainsi d’étancher la soif en informations des populations qui déplorent le silence des autorités sanitaires du Bénin face à l’ampleur que prend le mal dans la sous-région et de surcroît, avec la détection des cas au Nigéria.
Il faut noter que cette réunion a été dirigée par le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin et le ministre d’État chargé de l’économie, des finances et de la coopération, Romuald Wadagni. Elle a aussi connu la participation effective du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) Jean Kouamé Konan.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)
