PRÉVENTION ET LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET L’EXTRÉMISME VIOLENT DANS LE RESPECT DES DROITS HUMAINS : Le Pnud et les Pays-Bas renforcent les capacités des Fds de Parakou  

10 heures ago | Written by
0 0

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) et le Royaume des Pays-Bas continuent de venir en appui au Gouvernement du Bénin dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Le mercredi 13 novembre 2024, ils ont organisé un atelier de renforcement de capacités des Forces de Défense et de Sécurité (Fds) de Parakou en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et les conflits liés à la transhumance, y compris le respect des droits humains notamment ceux de la communauté Peulh de plus en plus recrutée au sein des groupes terroristes. L’objectif de cette activité est d’outiller les Fds sur l’accueil et l’interpellation pacifique des personnes suspectes dans le respect de leurs droits en vue de contribuer à la paix. 

Wilfried AGNINNIN

Certaines actions des Fds constituent la principale cause du basculement final dans l’extrémisme violent. Cela s’explique surtout par «le fait que les Fds ne maîtrisent pas souvent les processus de radicalisation, les règles relatives à la transhumance et les droits humains». En conséquence, leurs actions sont souvent brutales, violant les droits humains et donc considérées souvent par les populations comme injustes. Ce sont là, les résultats des études menées par le Pnud.

C’est donc pour situer les responsabilités et éclairer la lanterne des uns et des autres que l’atelier de Parakou a été organisé. L’objectif est de rendre les actions des Fds sensibles à la prévention de l’extrémisme violent. Pendant deux jours, fonctionnaires de la Police Républicaine, militaires, douaniers, forestiers et sapeurs pompiers verront leurs capacités renforcer sur ces thématiques. À travers des travaux de groupe, les participants vont ressortir les facteurs de radicalisation, les stratégies de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent.

Erick Hacheme, juriste et spécialiste des droits de l’homme, a présenté une communication sur l’extrémisme violent, le terrorisme et droits de l’homme avec un accent particulier sur l’enroulement ciblé des communautés. A travers des échanges interactifs et sans langue de bois avec les hommes en uniforme, le communicateur a passé au peigne fin l’enjeu du respect des droits de l’homme dans la lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme, les éléments de langage et les bonnes pratiques à adopter. «Un enjeu qui nécessite un certain nombre de stratégies et de partage. Et quand nous parlons de bonnes pratiques, on peut faire référence à ce document, le mémorandum de Rome 2012 sur les bonnes pratiques en matière de réhabilitation et de réinsertion des délinquants dans le cadre de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent», a-t-il fait savoir. A l’en croire, il est impérieux que l’élaboration des politiques tiennent compte d’une meilleure compréhension de l’environnement de la nature de l’extrémisme pour pouvoir peut-être aller vers les stratégies adéquates. «Comme stratégie aussi, c’est qu’il faut éviter l’identification par rapport à la culture, à la religion, à la nationalité ou à un groupe ethnique. Il faut aussi parler des organisations de la société civile, des médias traditionnels, des praticiens de communication stratégique. C’est la synergie d’actions de ces acteurs qui permettront véritablement l’éveil des solutions appropriées pour pouvoir véritablement s’engager dans une lutte», a-t-il ajouté. Le juriste et spécialiste des droits de l’homme Erick Hacheme, s’est, par ailleurs, réjoui de la participation active et de la contribution des Forces de Défense et de Sécurité (Fds) présentes à cet atelier.

Il convient de rappeler que cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance (Pacoso-Pev-Lct) porté par le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique du Bénin. La même session de formation va se dérouler à Nikki, Kandi, Malanville, Natitingou, Tanguiéta, Kouandé et Djougou.

Article Categories:
A la une · Actualité · Nationale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru