Le 19 juin de chaque année est la date retenue par la communauté internationale pour célébrer la journée de lutte contre la drépanocytose. À cette occasion, la Fondation Arnaud Biaou Agani pour la Lutte contre la Drépanocytose a profité pour alerter les autorités sur le sort des personnes souffrant de cette maladie au Bénin.
Reçu ce jour sur une radio locale à Parakou, le président de la Fondation , Christophe Agbodji a fait savoir que cette maladie devait elle aussi retenir les attentions des autorités tout comme les autres pathologies car à l’en croire la drépanocytose tue et fait aussi souffrir les enfants et les personnes de sexe féminin âgé d’un certain âge. Selon ce dernier, « la prévalence du trait drépanocytaire S est estimée à 20% et celle de l’hémoglobine C à 10% ». Quand aux urgences drépanocytaire, il faut constater qu’elles sont fréquentes et nécessitent un diagnostic rapide et une prise en charge précoce. L’invité a informé qu’une étude réalisée récemment au service des maladies du sang du Cnhu de Cotonou a révélé que les urgences liées à la drépanocytose, représente 25% des hospitalisations. Ce qui prouve à suffisance que cette maladie est une vrai urgence sanitaire au Bénin et même dans toute l’Afrique sub-saharienne. Et c’est pour cela que la Fondation Arnaud Biaou Agani pour la Lutte contre la Drépanocytose créée en 2015 se bat beaucoup pour lutter contre cette vilaine maladie qui fait assez de victimes. Christophe Agbodji a fait savoir que, « la Fondation Arnaud Biaou Agani a travaillé à recenser et regrouper à Savè et Parakou quelques dizaines d’enfants souffrant de la drépanocytose. Nous les accompagnons dans la prise en charge en cas de crise autant que nous nous intéressons à leurs conditions de vie et à leurs épanouissements ». Il ajoute par la suite que, « nous nous préoccupons, donc de leur vie en dehors de toute la situation de crise ».
Cependant dans la mise en oeuvre de sa mission, cette Fondation rencontre d’énormes difficultés. Pour son président, les activités des différentes associations qui investissent dans le domaine de la santé sont réglementées au Bénin. Alors, « nous avons besoin de formaliser un partenariat avec le ministère en charge de la santé. Cela donnera aussi un caractère sérieux aux activités de la Fondation. C’est un processus qui traîne malheureusement et ralentit nos élans », a laissé entendre Christophe Agbodji.
Ainsi, leur préoccupation de l’heure est de pourvoir finaliser cet accord pour lancer par exemple, « cette vaste campagne de dépistages de la pathologie, un ambitieux programme de prise en charge des personnes malades et des projets de sensibilisation pour prévenir la maladie. Ce qui est sûr, nous ne baissons pas les bras », a exposé le président au cour du débat.
Samira ZAKARI