DEUXIEME JOURNEE DU PROCES AFFAIRE ICC-SERVICE : Les troublantes révélations de Tègbènou et Constant Amoussou .Boni Yayi, Pascal Koukpaki et Sévérine Johnson dans de beaux draps ?

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DEUXIEME JOURNEE DU PROCES AFFAIRE ICC-SERVICE

Les troublantes révélations de Tègbènou et Constant Amoussou

.Boni Yayi, Pascal Koukpaki et Sévérine Johnson dans de beaux draps ?

Depuis trois jours la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme connait du dossier Icc-service et consorts. cette affaire de spoliation de plus de 200 milliards de francs cfa par des structures illégales de placement de fonds qui ont exercé au Bénin de 2006 à 2010 au vu et au su des autorités politiques d’antan, révèle chaque jours de troublantes dépositions qui impliquent d’éminentes personnalités au sommet de l’Etat.

À la barre, les responsables de cette structure illégale de placement de fonds ont reconnu que l’ancien chef d’État Boni Yayi était bien au courant de leur activité dans le pays. Pour Guy Akplogan, l’un des responsables d’Icc-service, plusieurs fois il aurait été reçu par l’ancien chef de l’État Boni Yayi qui aurait même donné des instructions à son conseiller d’alors le feu Géraud Amoussouga pour la régularisation de cette structure. Quant au ministre d’État Pascal Irénée Koukpaki, premier ministre du gouvernement de Yayi au moment des faits, il n’a jamais connu les responsables d’Icc-service avant l’éclatement de la crise. Selon les déclarations de Koukpaki, dans ce dossier certaines pièces notamment certains rapports lui ont été cachés.

Quand Émile Tègbènou passa à la barre, il a fait de graves révélations qui viennent apparemment démontrer combien l’ancien chef de l’État a bénéficié des fonds des déposants, notamment au moment où les responsables d’Icc-services furent arrêtés. Émile Tègbènou, directeur général d’Icc-service a fait comprendre à la cour que des « caisses de billets de banque » auraient été transportées de chez lui par les éléments de la police dès son arrestation.

A sa suite, le procureur général Constant Georges Amoussou au moment des faits, est venu dans une longue démonstration préciser que cette affaire de spoliation des millions de béninois est un système mis en place par l’ancien président Boni Yayi et son ancien premier ministre Pascal Irénée Koukpaki pour contrôler l’appareil d’État pendant 15 ans au moins. Il a précisé que Sévérine Johnson était bien dans le système, c’est d’ailleurs ce qui lui a valu le poste de présidente de la commission de suivi lors de la crise. Le magistrat a précisé que l’ancien président Boni Yayi a ouvertement souhaité qu’il accepte d’être le bouc émissaire dans ce dossier, afin d’être rétabli dans ses fonctions après la réélection du président en 2011.

Cette affaire qui est très loin de connaitre son épilogue, se présente comme un véritable séisme dans le rang des autorités politico-administratives du Bénin. Aujourd’hui, de graves révélations sont également attendues de la bouche des personnalités invitées en qualités de sachants et de témoins.

Édouard ADODE

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