Le Projet de dialogue intercommunautaire et identitaire de lutte contre l’extrémisme violent dans les Collines et au Nord du Bénin est à son terme. Pour faire le point des activités menées, responsables du projet, autorités politico-administratives, facilitateurs, partenaires techniques et financiers se sont retrouvés le vendredi 12 juillet 2024, à Parakou à travers un atelier de capitalisation. Ce projet est mis en œuvre par le Réseau des Ong et Associations de Femmes contre la Féminisation du Vih/Sida et les violences basées sur le genre au Bénin (Roafem) avec le financement de l’Institut Républicain International (Iri) à travers l’Usaid.
Wilfried AGNINNIN
Promouvoir la paix à travers le renforcement de la cohésion sociale dans 30 communes à risque. C’est l’objectif de ce projet qui a véritablement impacté 13 communes des départements du Nord-Bénin et des Collines. Il s’agit de Malaville ; Ségnana ; Gogounou ; Parakou ; Dassa ; Djougou ; Copargo ; Péhunco ; Natitingou ; Toukoutouna ; Bassila ; Savè et Kandi. L’atelier de capitalisation a permis d’évaluer les résultats, de relever les forces et faiblesses afin de faire des recommandations.
Pour la Présidente du Roafem Bénin Venise Falola Djogbénou, les résultats sont satisfaisants après 6 mois de mis en œuvre du projet. A l’en croire, les facilitateurs du projet ont travaillé pour le règlement des conflits agriculteurs-éleveurs, domaniaux, politiques, conflits liés aux réformes dans le secteur agricole et à l’arrestation ou l’exécution des groupes de jeunes soupçonnés d’être associés aux groupes terroristes. Organisations de table ronde, d’activités socio-culturelles dans 3 communes, de dialogues départementales impliquant tous les acteurs de la chaine de production jusqu’à la commercialisation, de table ronde reunissant tous les parties politiques. «Vous n’êtes pas sans savoir que notre pays le Bénin notamment le nord, traverse le phénomène d’extrémisme violent. Roafem Bénin a organisé à cet effet, des dialogues interreligieux, dialogues communautaires, dialogue entre éleveurs et agriculteurs, dialogue foncier et enfin les dialogues spécialisés notamment politique organisés au niveau des collines. Il a été recommandé par la population qu’il ait toujours ces genres de dialogues pour que ces problèmes se résoudre dans la paix, pour que la population puisse vivre dans la faciliter et la cohésion sociale », a-t-elle fait savoir. En perspective, il a été proposé d’organiser des plaidoyers à l’endroit des décideurs sur la commercialisation de soja et de sensibiliser et former les communautés sur leurs droits et devoirs et le risques encourus en cas de violation ou d’abus.
Au cours de cet atelier de capitalisation, la représentante du maire de Parakou, Alimatou Abdoulaye a salué et apprécié à sa juste valeur les résultats présentés par les responsables du projet. Selon elle, les conflits entre agriculteurs et éleveurs, fonciers et politiques sont toujours d’actualité et impactent négativement les communautés. C’est pourquoi, elle a invité le Roafem à ne pas s’arrêter en si bon chemin.
Dans son intervention, le Directeur Départemental de la Police Républicaine (Ddpr) adjoint du Borgou Jérôme Sahgui a exprimé sa disponibilité au côté de tous les acteurs de la société pour la sécurité de tous. « Nous sommes au côté de toutes les structures qui œuvrent pour un Bénin apaisé, pour un département apaisé, de paix. C’est pourquoi nous avons répondu à votre invitation pour démontrer notre engagement à toutes les initiatives qui vont en faveur de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble », a-t-il témoigné.
Il faut noter que la cérémonie de clôture du projet s’est déroulée en présence du Chargé de Programme de l’Iri Odilon Koukoubou, du Directeur Départemental de l’Industrie et du Commerce (Ddic) du Borgou Sare Rufus, du Chef du premier arrondissement de Parakou Idrissou Boukary, des Ong membres de Wrop Bénin et bien d’autres.
