RÉACTION DE GIANNI INFANTINO PAR RAPPORT A L’ORGANISATION DE LA CAN : Un complot contre le football africain ?

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RÉACTION DE GIANNI INFANTINO PAR RAPPORT A L’ORGANISATION DE LA CAN

Un complot contre le football africain ?

Il a craché le morceau lors d’une récente rencontre des sommités du football africain à Rabat au Maroc le 1er février dernier. Le président de la Fédération Internationale du Football Association (Fifa) Gianni Infantino a estimé que l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) tous les deux ans ne permet pas la rentabilité de la compétition comparativement à l’Euro. Une vérité qui lui fait dire qu’il faut penser à l’organisation de la CAN tous les quatre ans.

Un constat vrai au vue de la baisse d’engouement notée autour de la compétition ces dernières années.
Cependant, la suggestion de Gianni Infantino pour régler ce problème semble ne pas être adaptée à la situation à l’étape actuelle du niveau du football sur le continent. Puisque la Can reste la compétition la mieux organisée sur ce continent où les championnats nationaux peinent à prendre dans presque tous les pays faute de moyens à l’exception des pays maghrébins.
Dans ce contexte, renvoyer la Can à quatre ans, agira forcément sur la prestation des équipes africaines à la coupe du monde. Car, elles n’auront pas assez de compétitions de haut niveau pour leur mise en jambe avant la grande messe mondiale du sport roi.

De même, si avec l’organisation de la Can chaque deux ans, les pays africains peinent à investir dans des infrastructures sportives du haut niveau, l’espacement de la compétition sur quatre ans, viendra aggraver la situation. Puisque peu de pays auront la chance d’abriter l’événement et du coup, la construction des stades sortira des priorités de plusieurs gouvernants.
Pour finir, sur un continent où les joueurs entrent tardivement dans le football professionnel, organiser la Can tous les quatre ans fera rater la compétition à plusieurs joueurs. Car, au cas où un pays rate la qualification pour deux Can, une génération de ses joueurs ne pourra jamais y participer. Alors, que vaut pour un joueur africain une carrière footballistique sans une seule Can?

Ainsi donc, le président de la Confédération Africaine du Football (Caf) doit peser le pour et contre de cette suggestion d’Infantino afin de ne pas sacrifier le foot africain qui au delà de son aspect sportif reste un vecteur de paix et de bonheur pour tout le continent noir.

Edouard ADODE

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