RECRUDESCENCE DES CAS D’ACCIDENTS EN PERIODE DE FIN D’ANNEE : Nécessité pour la police républicaine et le Cnsr de renforcer leurs dispositifs

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C’est pratiquement devenu une tradition au Bénin. La période de fin d’année est le moment par excellence ou l’on enregistre beaucoup plus des cas d’accidents de la route. Il ne passe pas un jour sans qu’un cas d’accident ne soit signalé dans une partie du pays, occasionnant des pertes en vies humaines et des dégâts matériels.

Malgré les sensibilisations faites au quotidien par le Centre National de Sécurité Routière (Cnsr) et des Organisations Non Gouvernementales (Ong), le phénomène va de mal en pire. Les derniers cas d’accidents graves en date sont ceux de N’Dali, de Parakou et de Zangnanado respectivement dans les départements du Borgou et de l’Ouémé.

En effet, neuf personnes ont trouvé la mort le lundi 1er novembre 2021, sur l’axe Parakou-N’dali à hauteur du village de Boko suite à la collision entre deux taxis. Quelques jours après, précisément le vendredi 5 novembre, trois personnes ont péri dans un accident survenu au niveau du fleuve Ouémé entre un camion transportant de l’essence et une voiture chargée de ciments. Hier seulement dimanche 7 novembre, c’est un joueur d’une équipe de football de Parakou qui a été fauché par la mort, toujours dans un accident de circulation. Des chiffres qui font froid au dos et inquiètent de plus en plus. Par ailleurs, selon le rapport des accidents publiés en 2020 par le Cnsr, le Bénin a enregistré 700 morts par accident entre 2015 et 2016. Et au regard des accidents enregistrés cette année, l’on peut dire sans risque de se tromper que la tendance n’a pas trop inversé.

Généralement, ces accidents observés ça et là sont provoqués par l’excès de vitesse sur les axes routiers. Nombre sont les citoyens qui excèdent la vitesse normale requise en agglomération, en violation des règles de conduite contenues dans le code de la route. Une situation ayant pour corollaire les accidents, dont les chiffres s’alourdissent davantage à l’approche de la fin d’année. L’autre cause non négligeable est l’état dégradé des axes routiers surtout dans la partie septentrionale du pays. Une situation qui favorise la survenue des accidents avec l’excès de vitesse. A cela s’ajoute l’inconscience de certains usagers de la route qui roulent en état d’ébriété.

Chaque année, le Bénin perd ses bras valides à cause de ces accidents qui peuvent bien être évités. Il suffit que les acteurs intervenants dans le secteur de la sécurité routière notamment le Cnsr et la police républicaine prennent leur bâton de pèlerin pour aller en guerre contre ce phénomène. Il est temps que la police républicaine ressorte enfin les alcootests offerts par le gouvernement en 2018 et dont le rôle est d’évaluer le taux d’alcool dans l’air expiré, afin de réduire au maximum les accidents causés par la conduite en état d’ivresse. De même, les hommes du directeur Soumaïla Yaya doivent se montrer de plus en plus présents sur les axes routiers en cette veille de fin d’année pour sanctionner ceux qui considèrent les voies publiques comme leur terrain de rallie.

Le Cnsr doit de son côté, intensifier la sensibilisation dans le rang des populations en général et des acteurs du transport en commun en particulier, sur la nécessité du respect du code de la route qui implique la régulation de la vitesse en circulation. Toute chose qui permettra de prévenir un temps soit peu ces accidents dont le seul but est de faire des malheureux au quotidien.

Samira ZAKARI

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