RÉFORME DU SECTEUR DE LA DÉCENTRALISATION À PÈRÈRÈ : Le maire Nouhoun Alassane parle des avancées dans sa commune

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Au cours de la plus grande tournée médiatique dénommée Bénin Daabaaru Tour, du groupe de presse Daabaaru, le journaliste Barnabas Orou Kouman et son équipe ont donné la parole aux maires et Secrétaires Exécutifs (Se) des communes. Objectif, faire le bilan à mi-parcours de la réforme du secteur de la décentralisation, ayant abouti à l’installation des S.e dans les mairies. À Pèrèrè, l’équipe de Daabaaru a échangé avec le maire Abdoulaye Nouhoun Alassane afin de faire le point de l’évolution des activités depuis la mise en œuvre de cette réforme. Ainsi, il a fait le tour d’horizon des avancées et les réalités au niveau de sa commune.

Florent YAMA (Stg)

La commune de Pèrèrè est une localité qui regorge d’assez d’atouts pouvant booster son développement sur divers plans. Cependant, nombreuses sont ces ressources qui sont peu connues du grand public. « Nous avons par exemple l’arbre changeant, la mare aux caïmans, qui peuvent intéresser les touristes et aussi bien les investisseurs économiques », a expliqué le maire Abdoulaye Nouhoun Alassane

Au sujet de la réforme 

Parlant de la réforme du secteur de la décentralisation perçue comme un moyen de réduction des pouvoirs des maires, en faveur des S.e, l’autorité communale n’est pas du tout du même avis. Il estime que ce type d’appréciation est généralement fait par les personnes qui font une mauvaise lecture des textes concernant la réforme. Il soutient que « telle que la réforme est conçue, elle devrait normalement permettre le développement de la commune. En dehors du fait que le S.e est ordonnateur du budget, tout ce qui concerne les infrastructures par exemple doit être conçu et suivi par le conseil de supervision qui est dirigé par le maire, ses adjoints et les présidents des différentes commissions. Toutes les décisions se prennent à ce niveau ».

De sa collaboration avec le S.e 

La relation Maire – S.e n’a pas été un casse-tête à Pèrèrè, puisque « déjà quatre mois après l’installation des S.e, Pèrèrè a eu la chance d’être visitée par la cellule, ce qui a fait que le S.e a été mis à sa place ». Une chose qui a permis la bonne marche des activités au sein de la mairie. « Ce qui a bien marché, c’est la mobilisation des ressources. Au niveau de la collecte des recettes non fiscales par exemple, nous avons connu un taux d’augmentation de 20% de 2021 à fin 2022 », a déclaré l’autorité communale. Cependant, il convient de noter que tout ne se passe pas comme sur des roulettes.

Les difficultés rencontrées 

« Le véritable souci chez moi, c’est que de nombreux cadres sont restés sur place. Ce qui fait que le S.e n’a pas su encore mettre en place un bon management entre les nouveaux et les anciens cadres », a souligné le maire. Le manque de collaboration entre tous les cadres, fait que certains dossiers de la mairie peinent à connaître un aboutissement heureux. « Là où nous avons régressé, c’est au niveau de la réalisation des infrastructures socio-communautaires. Ça n’a pas marché tel que nous l’avons souhaité. Également au niveau de la passation des marchés », s’est-il désolé. Au sein de l’équipe des responsables techniques à divers niveaux, il y a pour le moment, un manque en matière de collaboration.

Les solutions évoquées 

Afin de conjuguer ensemble les efforts de tout un chacun pour l’essor de Pèrèrè, le numéro un de la commune et les agents de la mairie doivent travailler main dans la main. C’est ce qui l’amène à affirmer que « Les anciens qui maîtrisent le terrain sont là, ils font le boulot et ne déméritent pas. Les nouveaux cadres qui sont envoyés ont un salaire d’expert. Il faut donc améliorer les salaires de tous les agents, anciens comme nouveaux ». Aussi, pour que chaque cadre assure sans faille sa mission, Abdoulaye Nouhoun Alassane pense qu’« il va falloir que les gens relisent les textes et que chacun accomplissent sa tâche comme le veulent les textes ». En ce qui concerne sa relation avec le S.e, il soutient qu’il serait de bon ton que les maires et les S.e puissent prendre part à des formations conjointes. Ceci permettra, à l’en croire, que les deux autorités arrivent à parler le même langage.

Le maire a, au terme de son intervention, remercié l’équipe du journaliste Barnabas Orou Kouman pour lui avoir permis de faire le tour d’horizon des réalités que traverse sa commune.

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Daabaaru