RENCONTRE DE VÉRITÉ ENTRE LE CHEF DE L’ÉTAT ET LA CLASSE POLITIQUE
Talon mesure l’ampleur du danger qui vient?
Contrairement à la dernière rencontre du chef de l’État avec les partis de l’opposition en difficulté pour les élections prochaines, celle qui a lieu ce jour, est sur l’initiative du chef de l’État lui-même, et concerne presque tous les partis politiques du Bénin. La particularité de cette rencontre est d’abord le contexte de sa convocation, c’est-à-dire juste après la publication des listes des partis politiques en règle et à même pour les législatives prochaines. Cette publication qui donne le feu vert à deux partis seulement, et chose curieuse, les deux partis qui avaient officiellement l’onction du président de la République. Supercherie ou coïncidence ?
En tout cas, ce résultat de la Commission Électorale Nationale Autonome (Cena) a jeté un émoi dans toutes les circonscriptions électorales. Car, le match présente déjà un visage amical voir fraternel. Toute chose qui ne concoure guère à l’expression de la démocratie au Bénin. Cette situation présageait d’un danger en téléchargement dans le pays. Car, l’environnement sociopolitique était fait de crispations, de désolations, de grincements de dents et de colère.
Cette rencontre convoquée par le chef de l’État Patrice Talon se présente comme la prise de conscience de celui-ci de ce danger qui guette le Bénin, et dont les signes précurseurs sont plus quévidents. Inutile de rappeler, les soulèvements de Kilibo, de Tchaourou, de Cotonou, de Porto-Novo d’Abomey-Calavi et autres.
Peut-être, c’est l’heure de la sagesse pour le chef de l’État, après sa fermeté et son rigorisme réformateur. Cependant, il doit se préserver d’un sentimentalisme à outrance comme ce fut le cas de son prédécesseur. Alors, il faut qu’un compromis soit vite trouvé dans les normes pour la décrispation de l’environnement sociopolitique afin que la paix et la quiétude sociales soient préservées.
La barque Bénin ne chavira pas.
Edouard ADODE