Le mercredi 4 et jeudi 5 septembre 2024, s’est tenue à Cotonou, la Conférence sur les Femmes et la Sécurité en Afrique (Wis-A) 2024. Une première initiée par l’ambassade des États-Unis près le Bénin en partenariat avec Socafrica. Responsable militaires, gouvernementaux et acteurs de la société civile ont au cours des assises, analysé l’impact du genre sur la réponse aux menaces sécuritaires au plan régional et le rôle des femmes dans la réponse aux menaces. Le lancement a eu lieu en présence de l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique près le Bénin Brian Shukan, du chef d’Etat-Major adjointe au du commandement des opérations spéciales en Afrique Faye Cuevas, de la présidente du Caucus des femmes parlementaires du Bénin Djamilatou Sabi Mohamed Abarissi et bien d’autres.
Samira ZAKARI
À travers sa stratégie nationale élaborée en 2023, le gouvernement des États-Unis d’Amérique montre son engagement à promouvoir la voix et le leadership des femmes pour la progression de la démocratie, la paix et la stabilité. Ceci conformément à la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies en octobre 2000 qui reconnaît l’impact unique et disproportionné des conflits armés sur les femmes.
C’est dans ce cadre que l’ambassade des États-Unis d’Amérique près le Bénin en partenariat avec Socafrica a organisé la conférence sur les femmes et la sécurité en Afrique dans le but de mieux analyser l’impact du genre sur la réponse aux menaces sécuritaires au plan régional tout en ressortant place des femmes dans la résolution des conflits.
Selon l’ambassadeur Brian Shukan, « garantir la participation des femmes à la prise de décision est une étape cruciale pour s’attaquer aux inégalités persistantes qui minent les perspectives d’une paix durable ». A l’en croire, les principes Femmes, Paix et Sécurité (Fps) nés de l’adoption de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies offrent un cadre permettant aux gouvernants, organisations internationales et même la société civile de collaborer à l’élimination des pratiques discriminatoires et la promotion du leadership des femmes en matière de paix et de sécurité.
À travers les programmes d’aide au développement au Bénin, les Usa promeut selon l’ambassadeur, « l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Nous cherchons également à faire progresser l’agenda Fps au Bénin en veillant à ce que les femmes soient représentées dans nos efforts de coopération en matière de sécurité ».
Dans son intervention, la présidente du Caucus des femmes parlementaires Djamilatou Sabi Mohamed Abarissi a, en tant qu’oratrice principale, fait savoir que les femmes grâce à leur rôle dans les familles et les communautés, ont accès à des informations qui peuvent être cruciales pour identifier les signes avant-coureurs à la radicalisation et l’extrémiste violant.
La contribution des femmes qui peut tout changer
L’honorable député Djamilatou Sabi Mohamed Abarissi a tout en remerciant le gouvernement de la rupture pour les efforts en matière d’implication des femmes dans les instances de prise de décision, proposer quelques idées pour renforcer l’engagement des femmes du Bénin dans les processus de paix et de sécurité. Il s’agit entre autres de la mise en place des comités de vigilance communautaire structuré au niveau national, l’installation des cadres de dialogue multi acteurs entre les forces de sécurité et les leaders féminins locaux pour mieux cibler et coordonner les interventions en fonction des réels besoins des populations. Aussi suggère-t-elle, la mise en place des groupements de femmes en les formant à l’autonomisation financière et économique.
Le chef d’Etat-Major adjointe du commandement des opérations spéciales en Afrique Faye Cuevas a félicité l’honorable Djamilatou Sabi Mohamed pour ses propositions d’idées pertinentes d’implication des femmes qui pourraient d’ailleurs servir de directives pour les actions prochaines à mener en matière de maintien de la sécurité en Afrique.
