L’Assemblée Nationale (An) du Sénégal s’est catégoriquement opposée à la proposition de révision de la constitution sénégalaise portée par le gouvernement Bassirou Diomaye Faye. Après de longs débats lundi 2 septembre 2024, les députés ont rejeté la loi visant la modification de la constitution. Laquelle révision allait supprimer le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese). Les députés ont dit non par 83 voix contre 80 au projet de suppression de ces deux institutions consultatives.
Selon le média « Le Monde Afrique », Benno Bokk Yakaar représentant la majorité parlementaire, a jugé cette proposition de «populiste, inutile et dangereuse» contre des institutions qui ont été utiles. «On ne va pas détruire l’héritage politique de Macky Sall». C’est ainsi qu’une députée a justifié leur refus. Cependant, les députés de la minorité parlementaire Yewwi Askan Wi ont quant à eux, défendu une «mesure de rationalisation des institutions» plébiscitée par leurs électeurs. A les en croire, cette mesure devrait permettre des économies de 75 milliards de Fcfa sur cinq ans selon les chiffres du gouvernement.
Au terme des débats, le chef de fil du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar Abdou Mbow a annoncé le dépôt d’une motion de censure à l’encontre du premier ministre Ousmane Sonko. Il trouve que celui-ci n’est pas à la hauteur de la tâche. Cette situation qui a trait à une crise politique pourrait engendrer une dissolution de l’Assemblée nationale. Une décision que le président pourrait faire part d’ici jeudi 12 septembre 2024. Ceci, en raison de ce que l’échec du projet gouvernemental constitue un véritable revers pour le pouvoir en place.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)
