Au Bénin, c’est la saison des pluies. Une période favorable au paludisme, maladie infectieuse tropicale due à un parasite transmis par la piqûre du moustique appelé anophèle. L’observance de mesures préventives s’avère donc indispensable pour se protéger contre ce mal réputé dangereux qui fait des ravages depuis des décennies.
Wassihou GUEGUI MASSIA (Stg)
Le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants au Bénin. Mais, même les adultes n’échappent pas à cette maladie aussi vieille que dangereuse.
Selon Sodick Chitou Yekini, Agent de Santé Communautaire Qualifié (Ascq) à Parakou, cette maladie est causée par un parasite appelé Plasmodium, transmis par les moustiques “Anophèles” et plusieurs autres facteurs dont la pollution du cadre de vie en période de pluie favorisant ainsi l’apparition de moustiques. «Nous avons entre autres, la prolifération des moustiques dues aux eaux stagnantes, les herbes, l’absence de moustiquaires, les portes ou fenêtres ouvertes, le déficit de sensibilisation et l’accès limité aux soins en zones rurales», a-t-il fait savoir.
Plus loin, l’infirmier indique que les conséquences de cette maladie sont multiples et multiformes. «Les formes graves peuvent provoquer l’anémie sévère, les troubles neurologiques, des décès», a-t-il révélé. Outre ces conséquences, il y en a d’autres sur les plans sanitaires, socio-économiques et bien d’autres a laissé entendre l’agent de santé. Il s’agit de la mortalité élevée surtout chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, le coût de traitements, la pression sur le système de santé.
Des mesures de prévention
La population de Parakou et ses environs très consciente du danger que constitue le paludisme surtout en cette période de pluies, prend des dispositions pour se protéger. C’est le cas de Fousséni Djibril Zakari qui nettoie soigneusement son entourage et son cadre de vie. «Chez moi, les fenêtres sont fermées à partir de 18 heures. Je dors toujours sous moustiquaire imprégnée», a-t-il indiqué. Fousséni Djibril Zakari a, par la suite, insisté sur l’importance du nettoyage de son entourage.
Mourana Djiwa est, quant à lui, revenu sur la vaccination qui est désormais accessible au Bénin pour les enfants. À l’en croire, la vaccination contre le paludisme reste fiable pour éradiquer ce mal. «Il faut prendre soin des enfants, dormir tôt la nuit sous moustiquaire imprégnée. Il faut aussi éviter les eaux souillées à la maison et curer les caniveaux», a-t-il précisé.
À titre de solutions, l’infirmier Sodick Chitou Yekini indique que l’élimination des gîtes larvaires, la pulvérisation d’insecticides à travers des campagnes gouvernementales ou locales, la distribution de moustiquaires imprégnées, l’utilisation de répulsifs, le port de vêtements couvrants les membres, la prise de prophylaxie pour les voyageurs et les enfants en zones endémiques et la vaccination des enfants à partir de 6 mois peuvent être efficaces dans la lutte contre cette maladie. Il a aussi ajouté la sensibilisation des communautés aux signes d’alerte et aux bonnes pratiques. Pour finir, l’infirmier a mis l’accent sur l’importance de la consultation précoce en cas de fièvre et la collaboration communautaire.
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