C’est une actualité qui a fait le chou gras des journaux et médias sociaux la semaine écoulée. Dans un communiqué en date du 14 décembre 2021, le Conseil d’Administration du Millenium Challenge Corporation (Mcc) a annoncé la réduction de, « manière significative de la part de l’investissement régional prévu qui serait faite au Bénin ». Et pour cause, le « déclin des critères et des principes de gouvernance démocratique », avait justifié l’État américain.
Le gouvernement béninois n’est pas resté indifférent à cette nouvelle. « Nous avons vu le communiqué du gouvernement américain », a fait savoir le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji. Mais le Bénin ne compte pas pour autant changer son mode de gouvernance à cause de cette décision des autorités américaines, pense le Secrétaire Général Adjoint (Sga) du gouvernement car dit-il, « le Bénin s’emploie ici à construire une démocratie résiliente avec des institutions fortes, avec une justice qui juge autant les soutiens du pouvoir que les opposants. Il n’y a plus de place pour l’impunité. Si cela s’analyse pour certains en déclin démocratique, c’est leur perception des choses », a expliqué Léandre Houngbédji selon Frissons radio. Et de poursuivre, « on a vu un grand pays au monde où un chef d’État sortant a été battu, mais a refusé de partir, sous prétexte que les élections étaient truquées. Le Bénin n’a pas dit qu’il y a déficit de démocratie ailleurs, le Bénin n’a pas dit que dans ce pays les pratiques démocratiques sont compromises ».
Par ailleurs, le porte-parole a apporté une clarification sur ladite sanction infligée au Bénin par les Usa en matière d’investissement. « Vous dites qu’ils ont sanctionné le Bénin ! On n’est pas sorti du Mca déjà hein ! On va relativiser les choses. Le troisième Mca que nous portons avec d’autres pays, c’était régional pour intervenir notamment sur la question des infrastructures », a-t-il précisé.
Voilà qui est donc clair. Le Bénin reste ferme sur son modèle de gouvernance n’en déplaise à certains observateurs qui estiment que cela empiète sur la démocratie chère à ce pays.
Samira ZAKARI