L’une des sources de conflits entre éleveurs et agriculteurs dans les communautés, est la transhumance. Souvent, à la recherche de pâturage pour leur bétail, les éleveurs pour la plupart originaire des pays frontaliers comme le Niger, le Burkina Faso, foulent le territoire béninois et s’introduisent dans les cultures des paysans avec leurs troupeaux. Toute chose qui se termine en querelles avec ces paysans, causant d’énormes pertes aussi bien dans le rang des bétails que des cultures.
Ainsi, le gouvernement béninois veut réorganiser ce modèle d’élevage en vue d’assurer la sécurité des acteurs et de leurs biens.
Lors du conseil des ministres du mercredi 14 octobre 2020, le gouvernement a adopté le décret instituant un comité national de gestion et de sécurisation du pâturage. Ce comité sera chargé en effet de la mise en œuvre du plan national d’orientation et de développement des activités pastorales. Cette structure est dotée d’annexes aux niveaux départemental et communal et d’un comité technique dont les missions seront de préparer, mettre en œuvre et suivre les activités de gestion du pâturage ; de prévenir les conflits entre éleveurs et agriculteurs et de participer au règlement diligent des conflits éventuels.
Alors les ministres concernés ont été instruits à veiller au fonctionnement des différents comités qui seront chargés de gérer la question.
Samira ZAKARI