Maurice Serge Roland Gnimagnon a soutenu son mémoire de master le mardi 10 juin 2025, au Centre de Perfectionnement en Sciences Agronomiques (Cepesa) de l’Université de Parakou (Up). Il a essentiellement travaillé sur la production de la patate douce à chair orange pour augmenter la production dans les conditions de changement climatiques en combinaison avec le K2So4 afin d’augmenter le taux de bêta carotène et corriger la carence en vitamine A au niveau de la population du Nord-Bénin et principalement chez les enfants en âge préscolaire pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Au terme de la soutenance qui a eu lieu au Cepesa, le candidat a obtenu son master professionnel en sciences agronomiques avec la mention Très Bien.
Wilfried AGNINNIN
«Étude de l’impact du stress hydrique et de la fertilisation potassique sur les performances agronomiques et l’accumulation de bêta-carotène de deux variétés de patate douce (Ipomoea batatas L. (Lam.)) à chair orange à Parakou, Nord-Bénin». C’est le thème sur lequel Maurice Serge Roland Gnimagnon a travaillé. Dans un argumentaire bien structuré avec des explications et des exemples à l’appui, l’impétrant a défendu le fruit de ses résultats de recherche. Après sa présentation, il a apporté des éclaircissements aux préoccupations du jury avant que celui-ci ne lui décerne la mention très bien.

Photo de famille
Il s’agit d’un master professionnel en innovation et développement durable en agriculture, spécialité Production Végétale. Pour Maurice Serge Roland Gnimagnon, cette étude est une contribution à l’amélioration des techniques de production pour l’obtention de meilleurs rendements avec des tubercules de bonne qualité nutritionnelle. À l’en croire, son travail a pour objectif «d’analyser l’effet combiné du stress hydrique et de la fertilisation potassique sur la croissance et le rendement, ainsi que l’accumulation de bêta-carotène de la patate douce pour améliorer durablement les performances et la valeur nutritionnelle de ce tubercule et assurer la sécurité alimentaire dans les zones agroécologiques du Nord-Bénin». Selon le candidat, le bêta-carotène fournit de la vitamine A. «Aujourd’hui, il y a la carence en vitamine A dans nos contrées où ce problème se pose surtout au niveau des enfants en bas âge. Pour corriger cette carence, il faut forcément la supplémentation. (…). Si nos enfants consommaient de la patate douce dans les cantines scolaires, cela régulerait un tant soit peu leur système immunitaire, car le manque de vitamine A peut créer une cécité chez les enfants, et nous voulons corriger cet aspect», a-t-il fait savoir. La patate douce est la troisième culture au Bénin, après l’igname et le manioc. Il faut donc la promouvoir pour le bien-être des populations. «À l’endroit des autorités, nous allons pouvoir demander de mettre à la disposition de nos vaillants producteurs de la zone septentrionale des doses recommandées d’engrais et des formules recommandées pour les fertilisations potassiques qui pourront augmenter le taux de bêta-carotène au niveau de la patate douce», a-t-il recommandé pour finir.

Membre du jury
Le jury, présidé par le professeur Hugues Baimey, a salué le travail du candidat qui a fourni des efforts dans ses recherches scientifiques. Il l’a invité à prendre en compte les observations des membres du jury afin d’améliorer la qualité scientifique du document. Il faut rappeler que le travail de l’impétrant a été supervisé par le Professeur Dr. Ir Rodrigue Cao Diogo, avec la co-supervision du Dr Ir Pierre G. Tovihoudji.
Au total, 31 candidats de la licence et 45 candidats du master planchent devant les membres du jury pour le compte de l’année académique 2024-2025.