Kamarotan Aimée Nadège Akpo est désormais docteure de l’Université de Parakou (Up) en sciences agronomiques et de l’eau. Elle a soutenu sa thèse de doctorat le mardi 26 novembre 2024, à la salle des enseignants de la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Université de Parakou. C’était en présence des parents, collègues et amis de l’impétrante.
Wilfried AGNINNIN
«Approche de lutte biologique par l’utilisation de Fusarium oxysporum f.sp Strigae contre le striga (Striga sp.), plante parasite des céréales au Bénin». C’est le thème défendu par Kamarotan Aimée Nadège Akpo devant les membres du jury. Pendant plusieurs heures, elle a présenté les fruits de ses recherches et apporté des éléments de réponses aux questions du jury. Après tout ceci, elle a été élevée au grade de docteur de l’Université de Parakou en sciences agronomiques et de l’eau avec la mention très honorable.
Pour Docteure Nadège Akpo, son travail vise à contribuer à l’amélioration de la production céréalière à travers l’utilisation de mycoherbicides à base d’isolats locaux de Fusarium oxysporum f. sp. strigae virulents contre Striga sp. A l’en croire, la recherche a tenté d’augmenter la collection d’isolats locaux de F. oxysporum susceptibles de réduire la propagation de striga en culture céréalière au Bénin. «Striga hermonthica est une plante parasite phanérogame qui constitue une des contraintes majeures à l’augmentation de la production des céréales en Afrique. Cette adventice se nourrit de la sève des cultures telles que le sorgho, le mil et le maïs entraînant des pertes de rendements substantielles en absence de méthode de lutte appropriée», a-t-elle fait savoir.
D’après les recherches de l’impétrante, «la variante à fleurs rose violacée de S. hermonthica a été prédominante et a fortement infesté les champs de sorgho et de maïs dans les communes de Bembèrèké (934 000 plantes/ha), Kandi (815 625 plantes/ha) et N’Dali (706 000 plantes/ha). Le sarclage (46,85%) et la rotation culturale (31,53 %) étaient les principales méthodes paysannes utilisées mais qui selon la perception des producteurs n’assurent pas un contrôle efficace du parasite». Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires afin d’évaluer de façon participative avec les producteurs, l’efficacité au champ de ces souches locales de F. oxysporum ainsi que l’effet des facteurs pédoclimatiques sur leur performance afin de faciliter leur adoption par les producteurs.
Selon la Présidente du jury, Professeure Christine Ouinsavi, les résultats sont prometteurs. Elle a fait remarquer que les premiers résultats ont montré qu’il y a eu un impact très positif sur la germination des semences de Strigae et la croissance de sorgho dans les champs. «Je suis entièrement satisfaite, parce que c’est un long chemin qui, au départ, ne pouvait pas augurer des résultats obtenus aujourd’hui. Mais, elle a pu tenir bon, elle est arrivée à bon port avec des résultats assez satisfaisants. Elle a pris l’engagement de poursuivre les recherches, et on ne peut que la féliciter», a exprimé Professeure Christine Ouinsavi.
Pour rappel, c’est le Professeur Léonard Afouda qui a été le Directeur de thèse de Nadège Akpo.