Latifath Tabé Gankou est désormais Docteur de l’Université de Parakou (Up) en sciences agronomiques. Elle a soutenu sa thèse de doctorat le 19 novembre 2025 à l'Ecole Doctorale des Sciences agronomiques et de l’Eau (Edsae) de l'Up. L’impétrante a mené ses recherches sur le thème, « Dynamique des Pratiques Agricoles dans un contexte de variabilité climatique dans la commune de Tchaourou » sous la direction du Professeur Aboubacar Kissira. Son étude vise à faire une évaluation de l’efficacité des pratiques mises en place par les producteurs face aux effets néfastes de la variabilité climatique. De façon globale, les pratiques agricoles dans la commune de Tchaourou, à en croire Latifath Tabé Gankou, « contribuent à l’amélioration du rendement agricole (63%) mais aussi, impactent négativement l’environnementaux et la santé humaine surtout en raison de l’utilisation des intrants chimiques agricoles (engrais et pesticides) ».
Devant un jury présidé par le Professeur Mohamed Nasser Baco, Latifath Tabé Gankou a présenté argument à l’appui, les fruits de ses résultats de recherches. Après avoir défendu sa thématique et répondu aux questions des membres du jury, elle a été élevée au grade de Docteur de l’Université de Parakou en sciences agronomiques avec la mention très honorable.
L’essentiel à retenir sur son travail

En effet, la variabilité climatique est un phénomène qui affecte le monde agricole et par conséquent, la vie des populations. Elle se traduit par l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies, des températures élevées, des vents violents et de fréquentes inondations qui conduisent à des pertes de cultures et au bouleversement des activités agricoles. Au total, 180 personnes ont été interrogées. Selon les recherches de l’impétrante, « les résultats ont montré que 26,11% des enquêtés perçoivent des changements par un retard dans le démarrage des pluies, 22,83% constatent une rupture des pluies en pleine saison pluvieuse contre 18% qui l’associent aux excès pluviométriques. 21,11 % évoquent la mauvaise répartition des pluies et seulement 11,94 % des enquêtés constatent une baisse de la quantité de pluviométrie ». Ces irrégularités pluviométriques constituent de plus en plus un frein au développement de l’activité agricole du fait de la difficulté de plus en plus apparente de la maîtrise des saisons agricoles.
Des solutions envisagées
Pour faire face à ces difficultés, les producteurs ont des alternatives conséquentes. Il s’agit de l’utilisation des engrais minéraux, de la culture des légumineuses, du billonnage en courbe de niveau, de la production fourragère et de la plantation d’arbre. L’analyse de l’occupation des terres de 2000 et 2020 montre une régression des forêts claires et savanes boisées, les savanes arborées et arbustives. Par contre, les superficies des mosaïques de cultures, de jachères et de plantations connaissent une augmentation.
Il faut noter que Docteur Janvier Assouni (Maître de Conférences à l’Up), Dr Fousseni Imorou Ouorou Barre (Maître de Conférences à l’Up), Professeur Ibouraima Yabi de l’Uac, Professeur Folligan de l'Université de Lomé/Togo ont siégé en tant que membre du jury.
Wilfried AGNINNIN



