Il a pour nom Éloi Dogo. Il serait étudiant à l’Université de Parakou. C’est lui qui a été accusé de vol de voiture la matinée du jeudi 21 octobre 2021 par une frange de la population, au quartier Gbira dans le troisième arrondissement de Parakou. Il a par la suite subi une vindicte au quartier Dokparou dans le troisième arrondissement après avoir essayé de s’expliquer en vain.
En effet, après notre publication sur cet acte interdit par loi, des commentaires ont fusé, faisant état de ce que Eloi Dogo, le supposé voleur victime de cette barbarie, serait un innocent. La rédaction de votre quotidien a donc décidé de mener une enquête afin de comprendre ce qu’il en est réellement.
De nos recoupements, qui restent à confirmer par les autorités policières, Eloi Dogo serait un employé d’une structure de microfinance à Parakou. N’ayant pas un moyen de déplacement, et au regard de la distance qui sépare son domicile de son lieu de travail, il serait habitué à quitter très tôt la maison pour se rendre au boulot. Malheureusement, sa destination finale de ce jeudi matin sera pour l’au-delà de la façon la plus pathétique.
A la question de savoir si Éloi Dogo serait un bandit ou un voleur, la réponse de la source a été plus ou moins catégorique. « Bandit? non. Voleur ? non. Je n’ai jamais entendu de pareil chose sur lui. À Tchetti, on a grandi dans un même quartier à Tchetti. Éloi ? J’ose pas croire qu’il sera voleur jusqu’a tenté aller voler une voiture. Si c’est autres choses, je pourrai dire peut être.», a-t-il martelé
Un tour sur le compte Facebook du défunt, des messages fusent de partout. Ses amis s’en désolent, présentent leurs condoléances et demandent que justice soit faite. Des menaces ont été également proférées par certains internautes. Selon plusieurs commentaires, Éloi Dogo serait un jeune bien.
Face à une telle situation, il revient à la Police, qui s’était présentée sur les lieux hier, de poursuivre les enquêtes pour découvrir la vérité et rendre justice à Eloi si tant est qu’il a effectivement été injustement tué.
Aussi, ces actes barbares doivent cesser. Les populations doivent comprendre qu’elles n’ont pas le droit de se faire justice.
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Wahabou ISSIFOU
