Après l’édition manquée de 2020 en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, la quatrième édition de la Foire Internationale de Parakou (Fip) bat son plein depuis le dimanche 5 décembre 2021. Ce grand rendez-vous commercial de fin d’année au Bénin réunit des milliers de forains venus d’horizons divers. Depuis l’ouverture des stands, c’est l’euphorie totale. Des acheteurs viennent et les vendeurs livrent leurs produits à flot. Les débits de boissons et restaurants grouillent de monde dans la nuit pendant que la journée draine des milliers de personnes qui se ruent vers les stands pour acheter les produits de leurs choix. À une semaine de la fin de ce grand rendez-vous d’échanges commerciaux, une équipe de la rédaction du quotidien Daabaaru a effectué une descente sur le champ de foire pour apprécier l’ambiance qui y règne.
Daniel KOUAGOU
Joie, satisfaction, gaieté et allégresse, ce sont entre autres les sentiments qui animent des forains rencontrés sur place à la Fip. Zoungounana Bouba, un forain venu du Burkina Faso et qui n’est pas à sa première fois à la Fip exprime toute sa satisfaction quant à la vente de ses produits. « J’ai commencé par venir à la Foire internationale de Parakou depuis 2017, c’est-à-dire déjà à la première édition. Si je viens chaque année à Parakou pour la foire, cela veut dire que cela me fait beaucoup plaisir. Depuis que je viens ici, je vends toujours. Il n’y a pas de ce jour-là que je ne vends pas » s’est-il réjoui avant de décerner un satisfecit au comité d’organisation qui a fait un travail de fourmis à effet boule de neige. Comparativement aux autres foires auxquelles il a participé, le ressortissant du pays des hommes intègres trouve qu’il n’y a pas de comparaison avec la Foire Internationale de Parakou (Fip). « J’ai participé à plusieurs foires dans notre pays le Burkina Faso et la foire de Cotonou. Mais je trouve que la Foire internationale de Parakou est plus avantageuse. À Cotonou par exemple, le prix d’un stand est trop élevé ainsi que celui des produits. Cela fait que beaucoup de personnes n’arrivent pas véritablement à payer les choses et au finish, les vendeurs ne gagnent pas grand-chose », a-t-il indiqué.
Très exalté de joie pour le chiffre d’affaires qu’il a enregistré en espace de trois semaines, Patrice Dansi coiffeur à la Fip pense qu’il n’y a plus une autre foire au Bénin voire en Afrique qui permet aux vendeurs de faire tant de chiffres d’affaires. « C’est la troisième année que je participe à la foire internationale de Parakou. Et à chaque édition, je repars toujours satisfait. Ce n’est pas facile à un coiffeur de laisser son salon de coiffure pour venir à une foire. Alors, si je prends toujours le rendez-vous de la foire internationale de Parakou, c’est parce-que je fais beaucoup de chiffres d’affaires », a-t-il indiqué avant d’ajouter que, « je ne pense pas qu’à part la foire internationale de Parakou, il y a encore une autre foire au Bénin et dans la sous-région qui réunit beaucoup de forains étrangers. La foire de Parakou est véritablement un grand rendez-vous de grandes affaires économiques. Je ne pense pas pouvoir rater la foire de Parakou tant que je vis ».
De son côté, Djibril Gnidjazounon, un forain béninois pense que ses attentes sont relativement comblées. Même s’il aurait voulu vendre plus, Djibril Gnidjazounon est tout de même content de son chiffre d’affaires enregistré en quelques semaines de vente. « J’ai participé au moins une fois aux foires de Niamey, de Kandi, de Cotonou, de Nikki, de Savalou et de Dassa Zoumé. De toutes ces foires, celle de Parakou est toujours la meilleure. Je vends beaucoup plus ici qu’ailleurs. À cela s’ajoute l’organisation. Il y a la sécurité et la propreté ici. Quand on est ici, c’est comme si nous sommes dans un petit paradis (rires) », apprécie-t-il. Tout comme ses prédécesseurs, Ramziath Ali Idrissou est très satisfaite de la foire internationale de Parakou. « J’aime bien la foire de Parakou. Tout est bien organisé et les gens viennent acheter nos produits. Même si cette année je n’ai pas pu vendre comme les années antérieures, cette situation s’explique par le fait qu’il y a la morosité économique liée à la crise sanitaire de la Covid-19. En tout cas, ce n’est pas mal quand même…» a-t-elle confié.
Au regard de l’engouement suscité principalement par cette quatrième édition et les produits qui coulent à flots, l’on peut dire avec aisance que la Foire Internationale de Parakou est désormais un label des grandes opportunités économiques de fin d’année au Bénin en particulier et en Afrique en général.
