Le premier ministre de la cour royale des Kobourou, Baba Damagui, a exprimé une vive préoccupation face au faible niveau de développement de la ville de Parakou. Au micro de Francis Beo, journaliste à la radio Arzèkè, il n’a pas hésité à évoquer les responsabilités de l’ancien président Boni Yayi, dont certains actes, selon lui, auraient freiné l’essor de la ville. « Regardez la ville aujourd'hui. Le problème de Yayi Boni nous frappe aujourd'hui. Tout ce qui se passe, c'est Yayi Boni... », a-t-il déclaré. Face à cette situation, Baba Damagui a jugé nécessaire qu’une délégation se rende auprès du Président Patrice Talon. « Et ça ne serait pas une honte qu'on aille voir le Président Talon et qu'on lui parle. Qu'on lui dise, nous, parakois nous sommes venus... Voilà nos problèmes », a-t-il souhaité.
Le dignitaire a également attiré l’attention sur les difficultés que rencontrent les producteurs agricoles fortement pénalisés dans l’exercice de leurs activités. « Il faut que les paysans bénéficient réellement des fruits de leur travail. Ils ne savent plus vers qui se tourner pour trouver de solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés », a-t-il déploré. Il a, dans la même occasion, exhorté le prochain président de la République à accorder une attention particulière aux agriculteurs. « Il faut qu’il rencontre les paysans, qu’ils lui posent leurs problèmes, et qu’un dialogue sincère s’installe pour identifier les voies d’aide possibles. C’est cela, ce qu’il faut faire pour les aider », a insisté Baba Damagui.
Abordant le cas de Reckya Madougou et de ses co-accusés, détenus depuis près de cinq ans, le premier ministre de la cour royale de Parakou a lancé un appel pressant à une réflexion profonde sur leur situation, estimant qu’il s’agit d’un dossier qui mérite une attention particulière des autorités compétentes. Selon lui, aborder avec attention ce dossier pourrait contribuer à apaiser le climat sociopolitique.
Pour finir, Baba Domagui a lancé un appel à la paix, à la retenue et au calme en période électorale, invitant toutes les parties prenantes à privilégier l’intérêt général.
La Rédaction