L’association culturelle Mp Vision a organisé du 29 novembre au 1er décembre 2024, la 7e édition du Festival de chants et danses traditionnels de l’Atacora-Donga à Parakou (Tikpèrè). Les manifestations sont placées sous le thème, «Engagement des femmes pour la paix et la cohésion sociale à travers la culture». L’initiative vise à promouvoir la culture des peuples de l’Atacora et de la Donga tout en renforçant le vivre-ensemble entre ces peuples. Les festivités ont été officiellement lancées le 30 novembre 2024, à l’espace culturel du marché Koutchéeta-Tchakitibam de Parakou.
Wilfried AGNINNIN
Des chants et danses traditionnels typiquement des peuples de l’Atacora et de la Donga ont tenu en haleine le public. Sous le regard admiratif des festivaliers et autorités, hommes, femmes et même enfants ont présenté des tableaux artistiques retraçant ainsi la diversité de la richesse de ces peuples.
Prestations des troupes de chants et de danses traditionnels, flagellations, contes, concerts de musique et comédie, compétition sportive traditionnelle, exposition d’objets d’art et bien d’autres activités ont enrichi les manifestations déroulées pendant les trois jours de ce festival. Pour le Directeur du festival et Président de l’association culturelle Mp Vision, Jean N’dah N’Kouéi c’est un événement culturel, authentique et un modèle d’enracinement des valeurs traditionnelles. «Cette initiative permet non seulement de valoriser le patrimoine culturel des peuples de l’Atacora-Donga. À travers cette célébration, nous affirmons notre volonté de faire du patrimoine immatériel des peuples de l’Atacora-Donga un levier d’épanouissement et un développement durable», a-t-il expliqué. Il a, par ailleurs, ajouté que ce festival vise également à renforcer le brassage et le dialogue interculturel contribuant ainsi à une cohésion, à une coexistence pacifique et harmonieuse entre les communautés. Jean N’dah N’Kouéi n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce festival notamment les parrains le ministre Samou Seïdou Adambi, les honorables Rachidi Gbadamassi, Charles Toko et le maire Inoussa Zimé Chabi.
Selon le maire de Parakou et représentant des parrains Inoussa Zimé Chabi, ces activités artistiques et culturelles témoignent de la richesse du patrimoine artistique et culturel du Bénin. Et il est important de conserver cette tradition pour les générations à venir. Revenant sur le thème du festival, il a fait savoir qu’il faut réellement des femmes engagées pour avoir la paix et la cohésion sociale. «Depuis quelques années, notre sous-région est confrontée à une certaine instabilité sécuritaire. Conscients de ce contexte sécuritaire marqué par la réplique d’essence des conflits communautaires, de l’extrémisme violent, la femme, sinon les femmes, ne doivent donc pas être du reste. Elles ont un rôle à jouer et l’objectif de cette initiative est de mettre en lumière par la culture, le rôle des femmes dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale. Et à mon humble avis, ce festival est une occasion supplémentaire pour renouveler notre engagement envers cette cause», s’est réjoui le maire Inoussa Zimé Chabi.
Le colonel Pascal Tawes et le Président de la Fédération des Associations des Ressortissants de l’Atacora et de la Donga résidant dans le Borgou, l’Alibori et les Collines (Farad) Sylvestre Mohamed Chafik N’tcha ont reconnu unanimement le rôle que joue la culture dans la promotion de la paix. «Votre engagement envers notre culture et notre patrimoine est essentiellement pour leur préservation et leur rayonnement. Ensemble, nous, avec vous, ensemble, avec la Farad également, nous allons continuer à promouvoir nos traditions et à encourager les jeunes. Que ce festival soit l’occasion de renforcer nos liens, de partager notre amour pour notre culture, d’inspirer les générations futures», a-t-il déclaré.
Le rendez-vous est pris l’année prochaine.