«Bien gérée, la dette est un puissant facteur de développement », a-t-il martelé
Le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni a apporté des clarifications sur la gestion des dettes de l’État béninois. Sa réaction sur le site du gouvernement fait suite aux différents commentaires sur les réseaux sociaux sur la gestion de la dette du pays. Pour Romuald Wadagni, il est important de ne pas diaboliser la dette. A l’en croire,« bien gérée, la dette est un puissant facteur de développement. Vous pouvez vous amuser à jeter un coup d’œil sur les taux d’endettement des grands pays développés pour vous en convaincre. Sans la dette, nous ralentirions notre rythme de croissance et de développement économique ».
Selon lui, les dettes servent aux réalisations des infrastructures socioéconomiques tangibles. Aux dires du ministre, « regardez autour de vous et voyez toutes les infrastructures construites ou en cours de construction. En début de chaque année, nous réalisons ce que nous appelons le « borrowing plan » ou plan d’emprunt en français. Ce document retrace la liste des projets pour lesquels nous rechercherons des financements. Au cours de l’année, nous exécutons simplement ce plan ». Il a fait savoir que l’État béninois a une stratégie pour les emprunts monétaires pour pouvoir maintenir une limite cohérente avec la capacité de remboursement actuelle et futur du pays. « Les interventions du Bénin en matière d’endettement s’inscrivent dans un cadre global à travers la Stratégie d’Endettement de notre pays. Cette Stratégie fixe les objectifs et cibles du portefeuille de la dette de l’Etat. Elle encadre l’ensemble des actions d’endettement. Autrement dit, à travers cette stratégie, le Bénin sait exactement quand s’endetter et à quelles fins », a-t-il justifié.
Plus loin le ministre Romuald Wadagni soutient que le Bénin est parvenu à mobiliser des ressources à un taux d’intérêt de 3,8% à rembourser en 12 ans pour remplacer une dette existante à l’avènement du gouvernement actuel, contractée à un taux d’intérêt allant à 8% et remboursable seulement en 3 ans. A l’en croire, « à travers cette opération, le Bénin ressort avec une amélioration du profil de remboursement de sa dette et une économie estimée à environ 30 milliards de F cfa ».
L’argentier national a, pour finir, rassuré les citoyens béninois de la bonne gestion des dettes. Il a justifié cette bonne santé des emprunts par les différentes distinctions reçues au cours des deux dernières années. Romuald Wadagni pense maintenir la rigueur et la transparence dans la gestion de la dette pour des résultats encore plus grands.
Wilfried AGNINNIN
