Il est désormais détenteur d’un master en administration générale, option administration générale et territoriale. Ange Mario Aouga, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a planché le vendredi 12 novembre 2021 à l’Ecole Nationale d’Administration du Bénin (Ena) devant un Jury composé d’éminents professeurs. Au terme de la soutenance qui a porté sur l’ « Agencification de l’administration publique au Bénin », le jury a déclaré son travail de recherche recevable, et lui a décerné une mention ‘’Bien’’. C’était également en présence du président de l’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Sompekids Peter King, des partenaires de l’Ong notamment Robert Capozzella et Pascal Henriot de l’entreprise Electricité De France (Edf), de sa famille, des pensionnaires de l’Ong et des amis étudiants.
Photo de famille avec les membres du jury
Heureux de cet aboutissement après cinq bonnes années d’études à l’Ena, Ange Mario Aouga a exprimé ses sincères reconnaissances à l’endroit de l’Ong Sompekids pour son accompagnement tout au long de ses années d’études. « Je remercie particulièrement Peter, Robert et Pascal qui m’ont fait la surprise de venir me soutenir et dont la présence a été remarquable. Ma gratitude est également acquise à Robert Benassi pour ses conseils et la grande amitié qui nous lie… », a-t-il fait savoir sans oublier tous les autres partenaires de Sompekids, sa famille et ses amis.
Pour rappel, Ange Mario Aouga est membre de la famille Sompekids depuis plus d’une dizaine d’années. Avec le soutien de l’Ong, il a occupé la deuxième place au Baccalauréat du Bénin en 2015.
Ange Mario Aouga a, pour son mémoire de master, réalisé un travail précurseur sur l’agencification de l’administration publique au Bénin. Pour lui, l’administration publique qui est un ensemble des agents et des services des personnes publiques qui pourvoit aux besoins d’intérêt général est un construit social c’est-à-dire une réalité créée, institutionnalisée et transformée par la société. En réponse aux nombreuses difficultés d’efficacité des administrations traditionnelles, ont émergé les systèmes d’agences gouvernementales d’abord en Suède, ensuite dans les pays anglo-saxons, dans le reste de l’Europe, dans les pays d’Amérique et en Afrique. Et c’est la rareté des analyses sur le sens que donne le Bénin à l’agencification et sur les résultats de pareil choix de politique publique qui l’ont poussé à réaliser cette étude, qui s’est inscrit dans un effort de clarification du phénomène. Pour y arriver, son étude a tourné autour de 3 questions essentielles : La question du sens. Si l’agencification est un principe de gestion de l’administration partagé dans le monde mais emprunté par le Bénin, quel sens le Bénin lui donne-t-il ? ; La question de la mission. Les systèmes d’agence étant différents d’un pays à un autre, quelles missions le Bénin donne-t-il à ses agences ? Et enfin la question du résultat. Ces missions sont-elles bien remplies ? Sinon, que faire pour améliorer une pratique qui semble irréversible ?
Son étude s’est ainsi attelée à faire un point d’étape de la mise en œuvre de la réforme induite par la loi 94-009 du 28 juillet 1994 portant organisation, fonctionnement des offices à caractère social, culturel et scientifique.
Wahabou ISSIFOU
