ABANDON DES NOUVEAU-NES ET AVORTEMENTS
Des femmes au cœur accroché ou une fuite de responsabilité ?
Donner naissance à un enfant est le plus beau cadeau que Dieu puisse offrir à la femme. Plusieurs femmes s’échinent corps et âme juste pour pouvoir donner naissance ne serait-ce qu’à un seul enfant. Ces femmes sont pour la plupart celles qui n’ont pas pu concevoir ou n’arrivent pas à concevoir. Elles sont prêtes à faire n’importe quoi juste pour la cause. Dans le même temps, l’on ne cesse à chaque instant soit de faire face à des cas d’avortements soit à des cas d’abandon de nouveau-né. Un amer constat qui interpelle la conscience de ces femmes au cœur accroché ou fuyant leur responsabilité parentale.
Maroufatou Oladjidé KAKPO
Tout être humain a droit à la vie. Tel est inscrit dans le code universel des droits de l’enfant. Malheureusement, le constat est tout autre. Certains enfants à défaut d’être abandonnés, sont avortés dès le ventre de leur mère. Une mère qu’ils ne connaîtront que dans l’autre monde peut-être. En effet, voulant satisfaire leur libido, comme on peut s’y attendre, les chances de tomber grosse pour les filles sont énormes surtout si elles ne se protègent pas et ne prennent pas leurs dispositions durant les rapports. On ne peut aimer la rose et craindre ses épines. Mais, c’est à croire que cette pensée n’est pas partagée de tous. Sinon comment comprendre que des femmes acceptent aller au sexe mais refusent de garder la grossesse quand celle-ci survient? Comment comprendre qu’une femme supporte les douleurs de la grossesse suivies de l’accouchement et qu’au finish, qu’elle jette ou abandonne son enfant, le fruit de ses entrailles ?
A ces interrogations, certaines réponses surgissent telles que, « moi je pense que c’est une maladie simplement puisqu’il n’y a pas de mot pour qualifier les actes de ces femmes », affirme Léon Mora la quarantaine. « Elles sont prêtes à ouvrir leurs entre-jambes mais incapables d’assumer les conséquences », renchérit Maman Bonè. « C’est pire que des assassins ces genres de femmes. Rien ne peut justifier leurs ignobles pratiques », a laissé entendre Sidonie Yabi jeune dame.
De plausibles raisons de ces actes
« Ce n’est pas que je l’ai fait de gaieté de cœur mais je n’ai rien, je ne peux pas prendre le risque de mettre au monde un enfant et ne pouvoir subvenir à ses besoins», a avoué difficilement Wakilath Y., élève en classe de terminale. « Je regrette beaucoup parce que cela me hante à chaque moment», continue-t-elle les larmes aux yeux. « Je n’ai jamais pensé un jour tomber enceinte et avorter ou pire accoucher et abandonner mon enfant », affirme Malika B. avant de confesser, « mais il peut arriver qu’on se retrouve dans une situation qui oblige donc je ne juge pas ces femmes qui le font peut-être qu’elles ne sont pas prêtes à assumer cette responsabilité qui leur tombe dessus ». Ce sont là des propos tenus par ces femmes qui ont eu à faire l’avortement ou qui trouvent une raison au comportement de ces dernières. D’ailleurs, ces nouveau-nés abandonnés sur les tas d’ordures ou dans les hôpitaux sont souvent le fruit des grossesses dont le père n’est pas identifié ou ce dernier refuse d’endosser les responsabilités. Ces grossesses sont également parfois issues des relations incestueuses.
De l’un ou l’autre des cas il convient d’appeler à la conscience de tout un chacun. Nul n’a le droit d’ôter la vie à son prochain. Les femmes devraient penser à opter pour l’utilisation des méthodes contraceptives afin de réduire les risques de grossesses non désirées, d’avortement et d’abandon des nouveau-nés.