_ Bonjour Dangui, j’appelle depuis une demi-heure tu ne prends pas, qu’y a-t-il ?
_ Oui bonjour BOK, franchement, la semaine a été chargée pour moi et le weekend aussi. Alors dis moi, quoi de neuf?
_ Rien de particulier hein Dangui toujours le même discours. C’est trop dur. Mais après avoir écouté ton discours éloquent devant les colons, j’ai compris que la fin, ce n’est pas demain.
_ BOK nous devons faire ce sacrifice pour nos enfants et pour l’avenir de ce pays. Crois-moi c’est important
_ Dangui nous sommes prêts pour le sacrifice hein! Mais ce que tu ne sauras jamais malheureusement ou heureusement, c’est ce que la population ressent réellement. Tu parles de sacrifice or toi-même tu ne fais aucun effort car tu as tout pour que 10 générations après toi vivent heureuse aussi longtemps que durera ce sacrifice. Comment quelqu’un qui marche sur l’eau peut-il demander à celui qui marche sur le feu de prendre patience?
_ Tu penses que moi je ne fais pas de sacrifice ?
_ Dangui quel sacrifice tu fais? Tu es toujours dans tes costumes sur mesure toujours frais, en un claquement de doigt tu as tout ce que tu veux. Quel sacrifice fais-tu, comparé au pauvre paysan de Damouti qui cultive le coton depuis des décennies et qui ne parvient même pas à envoyer son enfant à l’école ? Quel sacrifice fais-tu, comparé au pauvre pêcheur de Cotonou qui doit libérer la berge lagunaire pour s’installer ailleurs loin de la mer où il est né et a grandi ? Quel sacrifice fais-tu comparé au cultivateur de Guilmaro à qui on taxe un kilogramme de sa production à 100f ? Quel sacrifice fais-tu et feras-tu dans 10 ou 20 ans?
Allô Dangui allôôôôô, tu es là? Voilà ce que je n’aime pas chez Dangui, c’est quand l’inspiration vient qu’il te raccroche. En tout cas lundi prochain j’y reviendrai
