La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’imposera plus de sanction au Burkina Faso suite au putsch qui a renversé l’ancien président Roch Kaboré. La communauté a décidé d’aller désormais par la méthode douce. Selon une source participant au sommet qui s’est confiée à l’Agence France-Presse (Afp), la décision a été prise par les présidents membres de la Cedeao lors de leur rencontre à Accra le jeudi 3 février 2022. « Nous allons rapidement demander aux autorités burkinabè de proposer un calendrier clair et rapide pour un retour à l’ordre constitutionnel », a renseigné la source.
Cette nouvelle résolution survient après des séances d’échange entre des missions de la Cedeao avec le nouvel homme fort du Burkina Faso Paul-Henri Sandaogo au lendemain du coup d’État. Lors des discussions, la délégation de l’organisation sous régionale conduite par la ministre des Affaires étrangères du Ghana Shirley Ayorkor a confié avoir tenu des « discussions franches », avec une junte dit-elle « très ouverte aux suggestions et aux propositions » de la Cedeao. Par ailleurs, lors de son séjour au pays des hommes intègres, la délégation a pu rencontrer le président Roch Marc Kaboré qui selon elle, se porte très bien.
De même, Paul-Henri Sandaogo a, lors de sa seule déclaration publique après le putsch, fait savoir que son pays sous menace terroriste depuis 2015, a maintenant plus que jamais besoin de l’accompagnement de ses partenaires internationaux pour vaincre le djihadisme.
Samira ZAKARI
