Le samedi 2 décembre 2023, le Niger et le Burkina ont annoncé à travers un communiqué conjoint, leur retrait de l’organisation antijihadiste du G5 Sahel. Cette démission intervient après celle du Mali en mai 2022.
En effet, le G5 Sahel est une organisation créée en 2014 par le Mali, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger pour lutter contre le terrorisme qui menace la sécurité et la quiétude sociale dans le Sahel. Selon les informations publiées par “France 24”, ces États évoquent le fait que «l’organisation peine à atteindre ses objectifs». C’est pourquoi en “toute souveraineté”, ils ont décidé de se retirer des instances et organes de cette organisation y compris la Force conjointe. Ces deux pays regrettent la non reconnaissance de leur dynamique de quête de la souveraineté. À les en croire, «Pire, les ambitions légitimes de nos États, à faire de l’espace du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont contrariées par des lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge qui achèvent de nous convaincre que la voie de l’indépendance et de la dignité sur laquelle nous sommes aujourd’hui engagés, est contraire à la participation au G5 Sahel dans sa forme actuelle»
Dans la même logique, ces deux pays affirment que cette organisation est sous le diktat de quelques puissances, lesquelles puissances nient la souveraineté de leurs Etats. C’est pourquoi ils ne sauront en aucun cas «servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel». À cet effet, «pour consolider l’intégration politique et économique» de ces trois pays, les chefs de diplomatie, tout en insistant sur la diplomatie, la défense et le développement, ont annoncé la création d’une nouvelle confédération.
Il convient de noter que cette organisation, après sa création en 2014, a lancé en 2017 sa force militaire alors que le jihadisme battait son plein dans ces pays. Elle était fortement financée par l’Union Européenne.
Aboubakar FAÏSSAL (Etd-Cfoman-Daabaaru)
