Le Bénin et précisément la partie septentrionale du pays est depuis quelques années la nouvelle cible des Individus Armés Non Identifiés (Iani) qui sèment la terreur au sein des populations. Sans but précis, ces individus se réclamant souvent de la religion musulmane, s’en prennent aux paisibles populations et aux forces de défense chargées de la défense nationale, occasionnant d’énormes pertes en vies humaines. Pourtant ces actes barbares sont à l’antipode des valeurs véhiculées par l’islam selon l’islamologue Daouda Moussa.
Samira ZAKARI
Un peu partout dans le monde où il sévit, le terrorisme a toujours renvoyé à la religion musulmane dont les fidèles serait à l’origine des actes odieux et criminels commis. Ceci au regard du message très souvent véhiculé par ces individus se passant pour des musulmans et qui disent commettre ces attaques meurtrières au nom de l’islam.
Au Bénin, la dernière attaque terroriste du 17 avril 2025 survenue dans la zone du parc W et ayant occasionné 54 morts dans le rang des Fds est revendiqué par le Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimeen (Jnim), un groupe terroriste basé au Mali et lié à Al-Qaïda. Un nom qui laisse déjà penser que les assaillants sont de la confection religieuse musulmane. Mais l’islam comme religion qui compte des millions de fidèles dans le monde, prône-t-il vraiment la violence ?
La position de l’islam
Selon l’islamologue Daouda Moussa, en se basant sur le saint Coran et sur la pratique du prophète Mohammed (Saw), l’on en vient à la conclusion que ces actes criminels commis ne sont pas conformes à l’islam. «Ce qu’ils font n’est pas conforme à la prescription du saint Coran qui dit « pas de contrainte en Islam ». Et le prophète Mohammed qui est un modèle pour les fidèles, réagissait contre un individu, seulement lorsque la personne attaque sa religion. Or, ces individus qui sont tués ici n’ont jamais attaqué la religion musulmane», a laissé entendre l’islamologue Daouda Moussa.
Plus loin, il fait constater que parmi les victimes se trouvent des musulmans mais aussi des non musulmans. «S’il font le travail au nom de l’islam, pourquoi s’en prendre alors au non musulmans qu’ils prétendent protéger. C’est la preuve que ce qu’ils font n’est pas au nom de l’islam», a clarifié le prédicateur.
L’islamologue Daouda Moussa a souhaité que Dieu touche le cœur de ces individus parce que «si leurs cœurs étaient bons, ils ne réagiraient pas de la sorte».
Samira ZAKARI