Le Bénin est depuis décembre 2021, une zone cible du terrorisme en Afrique de l’Ouest. En effet, ce pays qui par le passé était un modèle en matière sécuritaire a connu sa première attaque djihadiste le 30 novembre 2021 au niveau du pont de Mékrou dans la commune de Banikoara. Une attaque qui a coûté la vie à un soldat. La deuxième attaque perpétrée dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 décembre 2021 à Porga à la frontière avec le Burkina Faso a eu pour bilan deux morts dans le rang des militaires et un du côté des assaillants. Par ailleurs, les béninois n’oublieront pas de sitôt, la funeste date du 8 février 2022, date à laquelle huit personnes, dont des gardes forestiers et leur instructeur français ainsi qu’un agent des Forces Armées Béninoises (Fab) sont mortes au front sous les balles de ces bandits. Depuis lors, c’est la peur totale surtout dans le rang des populations des zones touchées qui désormais vivent dans l’inquiétude. Pour pallier cette situation étrangère sur le sol béninois, le gouvernement a très tôt pris des mesures pour doter les forces de l’ordre de matériels sophistiqués pour faire face à ces terroristes.
Un retour au calme, mais…
Les mesures de riposte du Bénin contre les djihadistes semblent visiblement porter leurs fruits. Car, depuis les événements de février 2022, le calme semble être revenu au nord du pays précisément dans les zones considérées à risque. Aucune alerte n’est encore donnée en ce qui concerne une nouvelle attaque terroriste. Un calme qui pourrait traduire la fin du terrorisme au Bénin. Mais connaissant la nature de ces bandits qui ne se laissent pas abattre facilement, leur silence pourrait être une stratégie pour mieux rebondir. Alors le Bénin de son côté n’a pas intérêt à baisser la garde, car la sécurité des populations en dépend. Les forces de sécurité et de défense doivent au regard de la situation qui ne présage pas d’un bon lendemain, renforcer la garde pour ne pas se faire surprendre par l’ennemi. Le gouvernement ne doit pas lésiner sur les moyens pour la formation des hommes en uniforme qui représentent l’espoir de la Nation. C’est seulement en restant en alerte maximale qu’ils pourront venir à bout de ces terroristes qui n’ont peut-être pas encore dit leur dernier mot.
Samira ZAKARI
