AUTORISATION DE L’INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE AU BENIN : Une loi qui ouvre la boîte de pandore?

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Le président Patrice Talon depuis son arrivée au pouvoir en 2016, a fait montre d’une volonté effrénée de promouvoir et de garantir les droits de la gent féminine. Cette volonté se matérialise à travers la promotion des femmes dans les différentes instances de prise de décisions et de nombreuses lois votées en leur faveur. Mais depuis quelques jours, les députés ont voté certaines lois notamment celle relative à la santé sexuelle et à la reproduction, qui suscitent de vives polémiques au sein de l’opinion publique.

Selon l’article 17 de cette nouvelle loi, l’Interruption Volontaire de Grossesse (Ivg) est autorisée sur prescription d’un médecin lorsque, la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte. De même, si la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse et que la demande est faite par la femme enceinte s’il s’agit d’une majeure, ou par ses représentants légaux s’il s’agit d’une mineure, l’avortement est autorisé.

En effet, l’Interruption Volontaire de Grossesse (Ivg) autorisée par les parlementaires loin d’être un arsenal juridique qui protège la femme, est une loi qui va à l’encontre des mœurs et us de l’Afrique et particulièrement du Bénin. Nul besoin de le rappeler, la vie humaine est sacrée et sous aucun prétexte, elle ne doit être interrompue. Les saintes écritures notamment le Coran et la Bible ont formellement interdit à quiconque d’ôter la vie humaine. C’est justement dans ce sillage que le clergé catholique du Bénin a exprimé son opposition à cette nouvelle loi.

De même, cette disposition favorisera sans doute, le développement plus accrue des vices dans la société déjà en perte de valeurs morales et éthiques. Des jeunes pour qui le respect des normes sociétales n’existe plus dans le dictionnaire, trouveront en cet arsenal juridique leur support favori pour se donner aux jeux de jambes en l’air. Conséquences, des flux de grossesses et s’en suivra l’avortement.

Invraisemblablement, en adoptant cette loi le gouvernement n’est visiblement pas dans l’option de favoriser l’avortement à ciel ouvert. Mais, c’est un secret de polichinelle, elle sera l’oasis de nombreux cas d’avortement sans motifs légitimes. Les élus du peuple devront encore revoir cette loi au risque d’être accusés de légitimer le meurtre.

Daniel KOUAGOU

 

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