BENIN/CAS D’ACCIDENT EN PERIODE DE CAMPAGNE COTONNIERE : Hilaire Affoukou sensibilise les conducteurs

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C’est un phénomène qui prend de l’ampleur au Bénin en période de campagne cotonnière surtout dans la partie nord du pays. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un accident de la route avec au compteur des dégâts matériels voire des pertes en vies humaines ne soit signalé. Malgré les sensibilisations faites au quotidien pas les acteurs de la sécurité routière, le phénomène perdure.

Selon le chef annexe du Centre National de la Sécurité Routière (Cnsr) zone nord Hilaire Affoukou, plusieurs raisons sous-tendent ces accidents de circulation observés en période de campagne cotonnière. Il s’agit entre autre, du non respect du code de la route caractérisé par l’excès de vitesse en agglomération, les mauvais dépassements des conducteurs mais aussi les erreurs de chargement et la surcharge observées chez certains conducteurs. A cela s’ajoute, le mauvais état des camions mis en circulation occasionnant ainsi des accidents. Cependant Hilaire Affoukou pense que ces accidents peuvent bien être évités en adoptant certains comportements et en respectant les prescriptions du code de la route. Pour le chef annexe de la Cnsr, les transporteurs doivent faire usage d’une grande prudence durant cette période. « Nous pensons que les conducteurs des camions doivent respecter le code de la route. Ils doivent tenir compte du gabarit de leur véhicule. Le camion a un gabarit assez grand. De plus, il transporte une grosse charge et il roule de jour comme de nuit. Le conducteur doit veiller à ce qu’il soit vu par l’autre usager de la route. Il doit veiller à ce que lui-même voit bien la route en ces moments où le brouillard est intensifié. C’est-à-dire qu’il doit veiller à ce que ses phares fonctionnent. Il doit s’assurer que ses feux de gabarit sont en place et qu’ils fonctionnent bien. Il doit veiller à ce que ses pneumatiques soient en très bon état. Parce que, les éclatements de pneus sont souvent à la base des nombreux accidents de la voie publique en cas du transport du coton. Ils doivent vérifier les niveaux de pression dans tous les pneus qui sont sous le camion avant de démarrer » a-t-il fait savoir.

Conscient que les accidents observés en période de campagne cotonnière ne sont pas dus uniquement au code de la route, Hilaire Affoukou pense que « le camionneur et le conducteur doivent être en symbiose au moment du chargement du camion, parce que, s’ils ne sont pas là, le chargement est faussé et ça déplace le centre de gravité du véhicule et la conduite est compliquée ». Il ajoute, « un aspect assez important avant de déplacer le camion pour aller au lieu du chargement. Ils doivent veiller à ce que le point de jonction de la remorque et du tracteur soit en très bon état. Il ne doit pas y avoir de fissure. Dans le cas échéant, la remorque lâche le tracteur et la catastrophe est là. Les conducteurs doivent se comporter sur la route comme les plus prudents. Ils ne doivent pas se comporter en maître de la route ; Ils ne doivent pas se dire, nous sommes les plus forts. Le conducteur du poids lourd aussi meurt, lors des accidents de la voie publique. Parfois, leur comportement prouve qu’ils n’ont pas peur des accidents. Le conducteur du camion doit apprécier les dégâts et les conséquences des accidents du poids lourd comme tout autre usager de la route ».

Le chef annexe zone nord du Cnsr a, pour finir, attiré l’attention des piétons et des motocyclistes sur le danger de la traversée de la route. Car pense-t-il, le mauvais contrôle du piéton lors de la traversée de la route est aussi à l’origine des accidents de circulation ainsi que les excès de vitesse observés chez les motocyclistes. « Je voudrais inviter tous les piétons à la prudence à l’occasion de la traversée de la route. Tant que le piéton ne voit pas les usagers venant de sa gauche, du fait du stationnement du camion, il ne doit pas engager la traversée. Quand nous voulons engager une traversée de la route, il faut se positionner tout au moins à 50 mètres du véhicule lourdement chargé de coton et voir facilement les autres usagers venant de notre gauche puis ceux venant de notre droite. Les motocyclistes sont invités à rouler à 30 kilomètres à l’heure au maximum. Et à rouler dans leur couloir de marche. Quant aux autres usagers, les automobilistes, nous leur demandons de réduire la vitesse en période de campagne cotonnière et de faire attention aux véhicules en stationnement », a-t-il invité.

Gildas AFFOUDA (Stg)

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