Bénin Daabaaru Tour, troisième édition a démarré depuis le lundi 13 mars 2023. Et c’est la commune de Copargo dans le département de la Donga qui a été la première étape de l’équipe conduite par le Président Directeur Général (Pdg) de l’entreprise de presse et de communication Bok-Sarl Barnabas Orou Kouman. Ainsi, la délégation a été reçue par l’autorité communale Ignace Ouorou en personne qui a présenté sa commune, ses atouts et surtout les impacts de la réforme de la décentralisation mis en œuvre par le gouvernement de la rupture.
Samira ZAKARI
« Les communes à l’ère de la réforme de la décentralisation ». C’est le thème principal sur lequel ont porté les échanges entre le maire de Copargo Ignace Ouorou et le journaliste Barnabas Orou Kouman. Mais avant, l’autorité communale s’est donnée le plaisir de présenter sa commune en ressortant ses atouts.
Copargo, ce qu’il faut savoir
L’une des communes du département de la Donga, Copargo ou la cité des Tanéka est composée de 4 arrondissements, 46 villages avec une population de 71 milles habitants selon le dernier recensement de la population. Selon le maire Ouorou, Copargo est une commune agricole avec comme spécialité connue avec la production de l’igname. « Au-delà de cette culture, nous avons un potentiel touristique qui se justifie par notre nom “la cité des Tanéka”. Vous retrouverez à Copargo, les cases rondes sur les montagnes que ce soit à Copargo centre ou à Tanéka koko », a-t-il présenté.
Copargo à l’ère de la réforme de la décentralisation
La commune de Copargo se porte bien selon le maire Ignace Ouorou qui précise que la réforme du secteur de la décentralisation a été bien reçue dans sa commune. Pour lui, « La réforme est venue pour recadrer un peu les pouvoirs, je dirai que c’est plus qu’une joie pour le maire Ignace Ouorou que je suis, parce que je compare l’époque où la réforme n’existait pas et que j’étais maire lors de la 3ème mandature à cette deuxième expérience que je vis à l’ère de la réforme. Elle est venue pour redistribuer les pouvoirs entre le maire, le conseil communal, le conseil de supervision et la secrétaire exécutive. En tant que telle, ce n’est pas parce qu’on a redistribué les pouvoirs qu’il y a plusieurs commandements au niveau de la mairie. Le commandement est unique et c’est le maire la première autorité ». Plus loin, il précise que « Entre le maire et la Se, il y a des relations fonctionnelles et des relations hiérarchiques et la S.e dans sa position sait que le maire est la première autorité qui donne des ordres ». Au sujet de sa relation avec la S.e de Copargo, le maire a rassuré de bons rapports entre eux. « J’ai eu la chance de tirer au sort une femme qui déjà avait la main pour avoir servi dans une commune. Donc, les questions communales ne sont pas nouvelles pour elle, elle est déjà pétrie et je pense que le début n’a posé aucun problème. Et les communes où il y a eu grincement de dents comme vous l’avez dit, c’est sûr que chaque acteur n’avait pas perçu son rôle et la limite de ses prérogatives. Et en tant que telle, le début doit connaître des grincements de dents », a expliqué le maire.
Dans le cadre de la réforme de la décentralisation, le maire n’est plus ordonnateur du budget comme par le passé. Une décision qui a fait moult remous dans le rang de l’opinion publique qui estime que les maires ne sont plus que des coquilles vides. Mais le maire Ignace Ouorou a clarifié que « le maire même s’il disposait du budget, ce n’est pas lui qui l’adoptait en son temps, il exécutait conformément aux délibérations du conseil communal. Donc pratiquement rien n’a changé sauf que c’est le S.e qui est ordonnateur aujourd’hui. Et ce dernier ne peut pas ordonner et dépenser ce qui n’est pas prévu dans le budget ».
A cet effet, le rôle du maire désormais est de donner des orientations pour ce qui concerne les documents de planification et donner des instructions au S.e qui est chargé de les exécuter. « Le maire est là pour évaluer au fur et à mesure les actions du Se et voir si le plan de travail annuel est exécuté conformément à vos instructions », a-t-il souligné.
Pour finir, l’édile de Copargo a salué le président de la République qui a su penser et mettre en place cette réforme de la décentralisation qui se présente comme une boussole pour la bonne gestion des communes.
