BÉNIN/HAUSSE DU PRIX DES PRODUITS LOCAUX : « Nous avons principalement trois voisins qui viennent puiser dans notre production locale », dixit le ministre Wadagni

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La cherté de la vie continue d’animer les débats au Bénin. Les prix des produits de première nécessité connaissent depuis un moment, une hausse dans les différents marchés. Une situation fortement décriée par les populations et qui ne laisse pas indifférent le gouvernement. Une panoplie de mesures ont été prises par l’État central pour atténuer l’impact de cette crise. Invité sur la télévision nationale dans le cadre du débat grand public sur la cherté de la vie, le ministre d’État chargé de l’économie et des finances Romuald Wadagni a, dans un premier temps, expliqué les raisons de la hausse du prix des produits locaux notamment des céréales avant de présenter les mesures du gouvernement.

Selon le ministre Wadagni, « nous avons les voisins, principalement trois qui viennent puiser dans notre production locale. Prenons le cas du Nigeria : au 31 décembre 2021, le prix du maïs sur le marché nigérian a augmenté de 15%. Au Bénin sur la même période, c’est 5,9%. Donc, le commerçant du Nigéria quand il arrive sur le marché béninois, il peut surpayer le maïs parce qu’en se retournant au Nigeria, il peut gagner encore bien plus. Il vient donc et ramasse notre maïs », a fait savoir le ministre avant d’aborder le cas du Niger et du Burkina Faso « Le Niger, ça fait 5 années que du fait du changement climatique, la production locale a chuté. Vous prenez les céréales pour 2021-2022, la production est 40% en deçà de la demande nationale. Donc le Niger vient au Bénin puiser. Vous prenez le Burkina où l’insécurité règne depuis plusieurs mois à cause du terrorisme. Ce qui entraîne le déplacement des populations. Cela agit sur la production et fait qu’ils viennent sur nos marchés », a-t-il indiqué.

Le gouvernement n’est pas resté indifférent à la hausse des prix des produits locaux selon le ministre d’État Romuald Wadagni. À l’en croire, « le 16 juin 2021, l’État a pris des mesures pour contrôler et anticiper sur la sortie des produits agricoles ».

Plusieurs autres secteurs notamment celui des hydrocarbures, des produits importés aussi touchés par cette crise de la cherté de la vie ont été abordés par le ministre.

Il faut noter que le débat a réuni des responsables syndicaux, dont Noël Chadaré, des associations des consommateurs et bien d’autres.

Samira ZAKARI

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