BÉNIN/POUR LA RECONNAISSANCE DE LEURS DIPLÔMES OBTENUS EN COURS DE CARRIÈRE : Les enseignants Acdpe des lycées et collèges, exhortent le Président Talon . Lire l’intégralité de leur lettre ouverte

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 NOTE DE CONFIANCE ET D’EXHORTATION A L’ENDROIT DU CHEF DE L’ETAT POUR LA RECONNAISSANCE DES MAITRISES ET MASTERS OBTENUS EN COURS DE CARRIERE.

Réunis au sein de la Plateforme Interprofessionnelle et Interdisciplinaire des Professionnels de l’Enseignement du Second Degré du Bénin, PIIPESDB, les enseignants Agents Contractuels de Droit Publique d’Etat des lycées et écoles, recrutés par concours en 2012, 2014, 2016 et ayant obtenu une maîtrise ou un master en cours de carrière félicitent leur Ministre de tutelle, tout le gouvernement, et particulièrement le Chef de l’Etat, Président Patrice TALON pour la mise en formation et plaident pour la considération de leurs diplômes post-recrutement. Ils adressent cette correspondance ouverte au Chef de l’Etat et son gouvernement. Voici l’intégralité de la lettre. 

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Plateforme Interprofessionnelle et Interpromotionnelle des Professionnels de l’Enseignement du Second Degré du Bénin

PIIPESDB

Représentée par les secrétaires et Porte-parole :

DOSSA Pascal

HOUNTON B. J. Mariano

67209922- 95309572

A

Monsieur le Président de la République du Bénin

Objet : exhortation à la reconnaissance des diplômes de maîtrise et master obtenus en cours de carrière.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Mus par une assurance patriotique sans pareille, nous sollicitons de votre autorité la reconnaissance des diplômes de maîtrise et master obtenus en cours de carrière.

Sans penchant de flatterie, Excellence Monsieur le Président de la République, nous vous sommes redevables avant tout autre détail d’un devoir de félicitation et d’encouragement, votre gouvernement et vous. Plusieurs raisons soutiennent cet élan de reconnaissance citoyenne et professionnelle in fine. La mise en formation, on peut bien dire : preste, des Elèves Professeurs Adjoints des promotions 2012, 2014 et 2016 surtout; la reconstitution de carrière des docteurs exerçant encore au secondaire, la réadmission des enseignants autrefois suspendus, la reconstitution de carrières pour les fonctionnaires des autres ministères ayant acquis des diplômes post-recrutement. La grande campagne stratégique d’épurement et d’humanisation des conduites administratives, intradisciplinaires et transdisciplinaires au bout des réformes, la dynamisation des institutions visant la qualité et l’innovation … Toutes ces actions dénotent votre volonté ferme de concrétiser et féconder un nouveau paysage pour le système éducatif béninois, à la hauteur de nos nouvelles aspirations en vue du développement durable pour tous.

Le chantier est hardi et, l’innovation choquant la tradition en bouleverse les fondamentaux. C’est à un pareil carrefour que nous vous appelons au secours pour une grâce de plus, une dernière. Nous comprenons bien qu’une faveur n’est pas une règle et d’ailleurs les textes régissant désormais notre corporation n’autorisent point daredare notre doléance.

Cependant, Monsieur le Président, nous vous savons préoccupé intérieurement par l’épanouissement de chaque Béninois et surtout de chaque citoyen qui se veut résolument respectueux du bien commun, de sa protection et de sa croissance. Ce point d’honneur, disons cette fierté personnelle qui vous caractérise et dont témoignent vos Ministres, c’est ce qui justifie notre hardiesse à nous faire former à des diplômes supérieurs dès lors que recrutés sur concours en particulier.

En effet, avant, et au début déjà de votre gouvernance, puis sans réellement déchanter, nous avons su votre amour pour le travail bien fait, en temps convenable et votre plaisir à récompenser l’employé qui accomplit son devoir de service et de vie avec zèle mesuré. Cela nous a encouragés à nous faire former. Aussi, avec pleine confiance avons-nous tenu à attendre que nos efforts soient reconnus, et ceux qui ont eu encore un peu plus de moyens ont continué à se faire plus de compétences en allant directement au CAPES. Aurions-nous eu tort de croire en votre gouvernance nouvelle ?

Monsieur le Président, la République jouit en nous déjà de ces compétences dont nous appelons l’actualisation et le renforcement de tous nos vœux. Dans les lycées et collègues, nous sommes utilisés au second cycle aussi. En vérité, Monsieur le Président, nous vous savons très probe et prompt à rendre justice notamment à celui qui ne demande que peu bien plus au service de la communauté, qu’il vienne encore de souche longtemps défavorisée par les aléas politiciens et individualistes. Nous nous connaissons entre nous. Nous sommes de souches diverses certes, mais on dirait qu’avec vous, seuls les méritants s’en sortent. C’est un pareil honneur qui consacre la seule promotion providentielle engagée par vous par concours avant la réforme de la vacation.

En réalité, notre demande n’est qu’un appel à confirmer que vous êtes le bras opérant de la divine providence achevant la grâce dont vous êtes le seul vrai témoin en secret dans chacune de nos vies et notamment pour la promotion 2016.

Un dernier fait évocateur est la densité du besoin en professeurs certifiés dans le pays. Figurez-vous par exemple que dans certaines disciplines de base, trois professeurs certifiés régentent Parakou et Tchaourou. En former un peu plus, parmi nous, détenteurs de maîtrises et masters en formation, c’est résorber déjà un peu la crise. Nous le voulons vivement pour nous, souhaitant intensément aussi que vous allégiez aussi les conditions de recyclage pour nos collègues de promotion qui ont obtenu le CAPES, et recrutés soit avec la licence, soit avec la maîtrise.

Excellence Monsieur le Président, prière considérer notre cri de cœur comme résumé par la devise : conforter notre motivation pour mieux servir ; promouvez-nous en moyens pour promouvoir le système en innovation et qualité.

Nous mesurons l’incidence financière de nos vœux, du peu que nous pouvons. Pourtant, l’un dans l’autre, nous gardons foi en votre bonne foi, car les jours se suivent et se différencient. Plus tôt vous nous faites mieux être professionnellement et financièrement, mieux vite remarquable serait notre contribution à l’évolution de notre chère commune Nation. Les fils ne sauraient poser des conditions au chef de famille pour mériter le nom de famille. Monsieur le Président, nous continuerons toujours de servir avec zèle juste notre chère patrie. Et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons choisi de nous unir en une association : la PIIPESDB.

Excellence Monsieur le Président, nous avons pensé qu’il n’est plus question pour l’enseignant béninois de faire de son diplôme professionnel une fin en soi. Motivé, il lui revient de se donner des contextes de questionnement permanent, personnel et collégial de ses pratiques dans le sens d’une formation continue plus dynamique au-delà des temps de Conseil d’Enseignement Hebdomadaire, des animations de zone. Aussi faut-il que l’enseignant redevienne un type social d’honneur pour mériter votre ambition de faire de l’enseignement un métier noble.

Excellence Monsieur le Président, cette valorisation doit partir de nous-mêmes enseignants et nous nous engageons à y travailler. Loin des activités syndicales, d’autres aspects d’auto-prise en charge de l’enseignant jusqu’à sa reconversion à la retraite méritent réflexion et action, par l’enseignant prioritairement, avant l’Etat et tous les autres corps de la société.

Tout pareillement, Monsieur le Président, cette lettre n’a pas vocation de tenir lieu d’acte d’interpellation publique aux fins de submersion sociale, mais vaut juste pour une facilitation.

Excellence Monsieur le Président de la République, confiants que vous laisserez votre cœur fléchir à notre demande, nous vous prions d’agréer l’expression de notre sincère et infinie gratitude.

POUR LE PIIPESDB

LES PORTE-PAROLE

 

 

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Comments

  • La qualité expressive ne se vend pas. Elle s’acquiert. Le soin avec lequel cette correspondance est rédigée mérite largement la suite favorable attendue par ces valeureux enseignants qui font aussi l’honneur de mon pays.

    AGRIKPE YVES 27 février 2023 16 h 02 min Répondre

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