BÉNIN/RAMADAN ET FLAMBÉE DES PRIX DES PRODUITS DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ : Le jeûne musulman en mode “serrer les ceintures”

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Quand vient la période sacrée du mois de ramadan, plusieurs familles se consacrent à observer le jeûne et à partager des repas entre proches. Cependant, une préoccupation se profile à l’horizon. Il s’agit de la flambée des prix des produits alimentaires qu’utilisent ces jeûneurs. Comme dans les autres villes du Bénin, les fidèles musulmans de Parakou et ses environs font face à cette situation embarrassante qui constitue pour eux un défi budgétaire pour la famille. Les raisons qui justifient ce fait sont nombreuses.
Jean-Baptiste FAMONMI (Stg)

«Ananas que je payais avant à 100f là, c’est devenu 200f. Chez certains même, c’est à 300f », se désole Émilie Sonon, une mère de famille, assise devant un étalage de divers au marché Dépôt de Parakou. Ainsi, on comprend aisément que les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont doublé, voire triplé. Que ce soit le maïs, le riz, le piment, le gari aussi bien que les fruits tels que l’ananas, l’orange, la banane, les pastèques, tous ont vu leurs prix augmenter de manière significative. «Le maïs qui était à 5 500 f la bassine est passé à 8 500f. Pareil pour l’ananas dont le sac qui était à 80 000f est passé à 115 000f», s’indigne Euphrasie Gnancadja, une commerçante d’ananas au marché Dépôt. Une dame du troisième âge assise devant son étalage discute avec une cliente. «La mesure du gari qui était à 300f est passée à 400f», a-t-elle déclaré.

Le Ramadan, raison principale

La flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité n’est pas un casse-tête seulement pour les commerçantes des marchés. Leurs clients, majoritairement constitués de musulmans, peinent à supporter cette hausse des prix. Cette situation affecte aussi de nombreuses familles qui doivent jongler avec un budget déjà serré. Pour la plupart, c’est l’arrivée de la période de Ramadan qui a occasionné la montée des prix des denrées alimentaires. «C’est quelques jours avant le démarrage du Ramadan que tout a augmenté de prix», précise dame M.I. Une autre vendeuse d’oranges ajoute, «Le sac d’oranges qu’on achetait à 15.000f est passé à 25.000f, à quelques semaines avant l’entame du ramadan (…). Ils nous disent que c’est partout que ça a augmenté, donc si on ne veut pas acheter de laisser tomber». Pour certains, ce qui explique cette flambée des prix des denrées alimentaires est lié aux relations économiques qu’entretient le Bénin avec ses pays voisins. «Certaines frontières sont fermées actuellement.

C’est de là les transporteurs apportent les marchandises. Et eux aussi prennent leurs frais de transport», renseigne Euphrasie Gnancadja. Bien que les prix de ces denrées alimentaires de première nécessité soient en hausse, les vendeuses, quant à elles continuent malgré tout, de faire du chiffre d’affaires.

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