Bonne nouvelle pour les usagers des engins à deux et trois roues du département du Borgou. Désormais, ils pourront retirer leurs plaques en 24h après le dépôt des dossiers d’immatriculation. Ceci a été une réalité grâce aux réformes du Directeur Général (Dg) de l’Agence Nationale des Transports Terrestres (Anatt) Richard Dada. Dans une interview accordée à notre rédaction le 19 juillet 2023, le Chef Annexe (Ca) Borgou de l’Anatt Parfait Lègba, est revenu sur les innovations apportées et le processus pour l’immatriculation des engins. Il n’a pas manqué d’inviter les usagers à faire le déplacement pour le retrait de leurs plaques. Lisez plutôt
Wilfried AGNINNIN & Hermione IDOHOU (Stg)
Daabaaru : Quel est le processus d’immatriculation des engins à deux et trois roues ?
Aujourd’hui, l’usager est juste appelé à déposer son dossier et cela se fait au niveau de notre annexe à Parakou, département du Borgou. Grâce aux réformes et innovations apportées, les plaques sortent en 24h. C’est-à-dire que vous déposez votre dossier et le lendemain, on vous appelle pour retirer votre plaque. Nous avons aussi mis en place un système d’appel, nous avons établi ce lien permanent avec les usagers pour leur signaler immédiatement lorsque leurs plaques sont disponibles. On vous appelle automatiquement lorsqu’on a un souci avec votre dossier, on renseigne au fur et à mesure de l’évolution de votre dossier.
Quelles sont les pièces à fournir pour l’immatriculation ?
Les pièces à fournir aujourd’hui pour immatriculer sont de deux catégories. La première catégorie, c’est les motos où les importateurs ont déjà payé les frais d’immatriculation avant le dédouanement. À ce niveau, l’intéressé amène seulement la facture normalisée, la quittance de l’Anatt et son Cip ou sa carte d’identité biométrique. En ce qui concerne la seconde catégorie, ce sont les motos n’ayant pas suivi ce processus. L’intéressé amène sa carte d’identité biométrique ou son Cip, le papier d’achat de la moto et la déclaration de douane, la quittance de paiement à la banque de 11 500 f et une fiche de déclaration sur l’honneur à remplir. Il est important de souligner que pour faciliter la procédure aux usagers nous avons supprimé la présence obligatoire des motos lors du dépôt des pièces. Mais pour le retrait de la plaque, la présence de la moto est nécessaire. Demander au gens d’apporter la moto, cela les pénalise surtout ceux qui sont à Tchaourou, Kalalé, Bembéréké, Sinendé par exemple, ils vont parcourir des kilomètres. Et c’est pour diminuer les tracasseries que nous avons supprimé la présence obligatoire des motos pour le dépôt des dossiers.
Les difficultés que vous rencontrées ?
Les difficultés, il y en a. On appelle parfois les gens, ils ne viennent pas en donnant des arguments de tout genre. Sinon, ceux qui déposent aujourd’hui les dossiers, avec le système que nous avons mis en place en collaboration avec la direction générale, quand on les appelle ils viennent récupérer leurs plaques.
Entre temps, le gouvernement avait lancé la phase répressive pour les engins n’ayant pas de plaque. Qu’est-ce qu’on peut retenir aujourd’hui ?
La répression a été reportée à une date ultérieure, parce que le gouvernement a jugé bon d’accorder suffisamment de temps aux populations pour se mettre dans les règles. Quand nous avons lancé la phase répressive, il y avait de l’engouement terrible, on avait même du mal à gérer l’affluence. Nous continuons aujourd’hui avec la sensibilisation, les stratégies pour atteindre les usagers/clients de venir retirer leurs plaques qui sont à notre niveau. La phase répressive n’est plus loin.
Votre appel à l’endroit des populations
Notre appel, c’est d’abord d’inviter les usagers à venir récupérer leurs plaques d’immatriculation afin de garantir leurs biens, parce qu’une moto immatriculée volée sera vite retrouvée. Ça ne sert à rien de déposer son dossier et l’abandonner. J’invite la population à venir, nous sommes là pour les servir.