CAMPAGNE ELECTORALE EXCLUSIVEMENT MEDIATIQUE : Une malheureuse farce légalisée !

4 ans ago | Written by
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Jamais les béninois n’ont vécu de pareils moments. Des élections sans engouements, sans liesse populaire. L’apparition soudaine de la pandémie du coronavirus a royalement chamboulé les habitudes. Au Bénin, la campagne électorale pour le compte des élections communales est décrétée se faire sur les ondes des radios et télévisions puis à travers la presse écrite incorporée à la dernière minute après supplications des faîtières de la presse béninoise. Une décision contournée, balayée et mise à rude épreuve par les mêmes acteurs politiques qui sont censés respectés la mesure.
Dans tous les coins et recoins du Bénin, la campagne électorale bat allègrement son plein malgré qu’elle soit décrétée exclusivement médiatique. Sur le terrain, les leaders rencontrent et discutent avec les militants sans gêne. Les lieux publics, les domiciles privés et le coucher du soleil sont mis à contribution pour contourner la loi. La besogne se fait au nez et à la barbe des gardiens de la loi, complices de ces actes malicieux.
Les non habitués se font démasqués par leur propre camp, comme ce fût le cas dans un village du département du Zou où des leaders ont été arrêtés et libérés y compris l’ancien député Désiré Vodounou, vite dénoncé sans être inquiété et puni. Tous ces contournements de la mesure résultent de la non acceptation de la décision par d’abord les leaders politiques, toutes tendances confondues mais aussi par les populations.
Des meetings s’organisent, des portes-à-portes annoncées, des réunions politiques déguisées se font sous le couvert des autorités politico-judiciaires censées arbitrer et siffler la fin de la récréation. La campagne électorale médiatique annoncée se fait sans engouement avec une violation flagrante des lois. Les populations n’y taillent aucun intérêt. Selon quels critères, les candidats choisis sont-ils désignés pour faire cet exercice? Quel est l’ordre de passage des candidats sélectionnés par parti ?
Autant d’interrogations auxquelles les béninois méritent de réponses objectives.

Spero A. AKOVOGNON (Cpt Atlantique-Littoral)

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