La cherté de la vie continue d’animer le débat au Bénin. En effet, depuis quelques jours, les prix des produits de première nécessité ont connu une augmentation galopante. Une situation qui rend difficile la vie aux populations. Ainsi, pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur cette question à polémique, un débat public a été animé le dimanche 3 avril 2022, sur l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (Ortb). « Le Bénin face à la cherté de la vie », c’est le thème central qui a réuni plusieurs acteurs notamment le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni, le Secrétaire Général (Sg) de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) Noël Chadaré et le président de l’association des consommateurs.
Selon le Sg de la Cosi-Bénin Noël Chadaré, les mesures prises par le gouvernement de la rupture pour contrer la cherté de la vie, ne sont pas encore perceptibles sur le terrain. « Les mesures peinent à prendre. Il y a des endroits où les prix fixés par le gouvernement sont respectés mais ce n’est pas encore cela », a-t-il fait savoir. À en croire le syndicaliste, certaines décisions prises par le gouvernement notamment pour certains produits ne sont pas harmonisées dans toutes les localités du pays et cela pose un problème au sein des populations. « Le ciment ne peut pas être vendu à des prix différents dans le pays parce-que le prix du ciment à Cotonou n’est pas le même à Malanville et bien d’autres localités de la partie septentrionale », a-t-il souligné. C’est pourquoi, il invite le gouvernement à revoir ces mesures pour le bonheur de tout le peuple béninois. « On peut faire des efforts de solidarité, trouver un mécanisme pour que les produits soient vendus au même prix dans toutes les localités », a-t-il suggéré. Au demeurant, le syndicaliste pense que si rien n’est pas fait, l’on risque d’assister au pire dans les jours à venir.
Faut-il le rappeler, au-delà de la revue à la baisse des prix des produits de grande consommation, le gouvernement a débloqué 80 milliards de Francs Cfa pour soutenir les populations face aux effets de la cherté de la vie dus à plusieurs facteurs.
Daniel KOUAGOU