CHRONIQUE DES US ET COUTUMES : Des blocs-sexes du Danhomey

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CHRONIQUE DES US ET COUTUMES

Des blocs-sexes du Danhomey

Si selon certaines civilisations l’adultère de la femme ne peut causer aucun souci spirituel, dans certaines sociétés africaines, l’adultère de la femme a des effets purement spirituels pouvant aller d’une simple calamité sur la famille à la mort de l’homme ou de la femme adultérine. C’est ce qui semble justifier l’ingéniosité des hommes de la nuit des temps qui, pour ne pas être victime des bavures sexuelles d’une femme puisqu’ils en avaient assez, ont pensé à des techniques pour sécuriser le sexe de leurs femmes par des moyens purement mystiques qui jusqu’à aujourd’hui continuent de faire trembler certains hommes vicieux qui ne trouvent leur plaisir uniquement quand ils se retrouvent dans l’entrejambe de la femme d’autrui. Ces techniques de sécurisation qu’il me plaît d’appeler grossièrement ”blocs sexes” sont diverses, mais ont toutes la même finalité.

Le premier bloc sexe très connu et auquel la science tente aujourd’hui de trouver une explication rationnelle, est ”la porte du non retour”. La science l’appelle ”pénis captivus”. Avec des ingrédients tirés de certains animaux et certaines plantes, l’époux peut transformer le sexe de sa femme en une ”porte de non retour”. Cette technique se manifeste de deux manières. Soit la verge de l’amant est bloquée dans la chatte de la femme fautive, ce qui entraîne une érection sans fin avec une augmentation progressive en taille et en grosseur du pénis de l’homme dans le vagin de la femme. Soit l’homme vicieux passe de vie à trépas en plein labour charnel dans le jardin d’autrui. Dans le premier cas, seul le mari qui est l’auteur de ce ”cardena” magique détient le code de déblocage. Au cas où ce dernier est animé par un esprit criminel, il peut laisser l’amant mourir en plein dans son sale besogne.

Le deuxième ”Bloc sexe” rependu dans la partie méridionale du Bénin peut-être appelé ”la porte codée”. Ici cette technique semble plus humaine et plus préventive que la première. Car, au lieu qu’elle cause la mort de l’amant, avec cette technique, le ”propriétaire” s’assure qu’un étranger ne peut entrer dans sa maison. Il ferme et emporte la clef partout où il va. Avec cette technique, l’amant peut-être confronté lors de la finalisation de son action pécheresse à l’une des deux difficultés suivantes, soit il perd spontanément sa virilité à la vue de la nuidité de la femme convoitée; ou soit son troisième pied n’arrive pas franchir la porte pour lui procurer la satisfaction illicite dont il est à la recherche. Ainsi, avec ce moyen, quelle que soit la position adoptée par la femme qui est sur le point de consommer le péché, la pénétration devient impossible à son amant.

D’autres techniques de sécurisation existent en pays Fon et qui fonctionnent comme des poisons lents. Si la femme a effectivement commis l’adultère, soit elle perd tous ses sens ou soit elle meurt après avoir développé une certaine maladie que la médecine moderne a encore du mal à détecter.

Cependant, malgré l’existence de ces moyens de contrôle du sexe de la femme qui sont pour la plupart du temps posés sur certaines femmes sans qu’elles ne s’en rendent compte jusqu’au jour où elles voudraient salir le mariage, certains hommes doués dans le péché d’adultère font également des recherches pour contourner ces pièges par des formules de décodage.

Nonobstant ces moyens à but criminel, pour moi, il serait mieux que les relations conjugales soient axées sur l’amour et la sincérité pour mieux sécuriser sa partenaire.

L’autre chose est que plusieurs hommes ne savent pas que la satisfaction sexuelle de la femme est un devoir sacré pour chaque époux, et continuent de croire que la femme est juste un objet qu’on peut collectionner pour son plaisir ou pour satisfaire son orgueil de polygame. C’est d’ailleurs l’une des causes de l’adultère de la femme.

Néanmoins, il est nécessaire que chaque homme puisse faire preuve de conscience dans ses actes de sorte que l’instinct sexuel ne guide pas la raison mais qu’au contraire, la raison domine les penchants instinctifs, car la nature ne laisse rien impuni.

Edouard ADODE

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