INSTALLATION DU CONSEIL NATIONAL DE L’EDUCATION : Les grandes attentes de quelques acteurs scolaires de Parakou

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INSTALLATION DU CONSEIL NATIONAL DE L’EDUCATION

Les grandes attentes de quelques acteurs scolaires de Parakou

Le Conseil National de l’Education (Cne) a été officiellement installé le mardi 21 janvier 2020 à la salle bleue du palais des congrès à Cotonou. Au nombre de 29 membres, ils auront la lourde responsabilité de coordonner toutes les activités des trois ordres de l’enseignement au Bénin. Il est l’organe en charge, au plan national, de la mise en œuvre des réformes et mutations dans le système éducatif béninois. Après leur prise de fonction, syndicalistes, directeurs d’établissements scolaires et présidents d’association de parents d’élèves de Parakou donnent leurs appréciations quant aux compétences des personnalités de cette institution tout en exprimant leurs attentes. Lisez plutôt.

Wilfried AGNINNIN

Abdoulaye Ibrahima, directeur de l’Epp Abdoulaye Issa groupe A de Parakou

« …Je crois bien que les 29 membres n’ont pas été choisis au hasard, ils ont été choisis selon les critères bien définis. Je veux dire par là qu’ils sont des personnes bien averties, qui sont bien imprégnées des problèmes du système éducatif béninois. Par rapport à ça, ils doivent être en mesure de trouver des solutions idoines pour surmonter ses difficultés afin de redorer le blason de l’éducation dans notre pays. Nos attentes en tant qu’enseignant c’est d’abord, le recrutement des enseignants même s’ils ne sont pas des Agents Permanents de l’État (Ape), qu’on organise des concours pour recruter des gens qui vont signer des contrats un peu constant, je veux dire de deux ans renouvelable. En dehors du recrutement il faut former les enseignants, organiser des recyclages de façon permanente, doter les écoles de mobiliers, de matériels didactiques, de manuels, c’est tout cela que nous attendons du conseil ».

Issa Chabi Yaya, directeur du Ceg Hubert Maga


« Nous attendons beaucoup de cette institution. C’est l’institution au fait, qui est chargée de faire un peu le nettoyage du système éducatif. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis l’avènement au pouvoir du président Patrice Talon, il a engagé certain nombre de réformes et parmi ses réformes l’éducation n’est pas du reste… Je pense que avec les actions de ce conseil, il y a beaucoup de maux qui trouveront solutions. Dans notre système éducatif nous avons beaucoup de problèmes, entre autres le manque d’enseignants qualifiés… vous voyez en début d’année plusieurs élèves sont restés sans enseignants, si le Conseil National de l’Éducation peut résoudre ce problème déjà fin août, il faut que les enseignants soient disponibles et ça nous fera plaisir. Il faut que les classes aient un effectif moyen de 40 à 45 ans, et sur ce, il faut assez de salles de classes et de mobiliers… Nous demandons, nous exhortons, nous supplions le gouvernement pour que les dispositions soient prises à temps afin que nous puissions reprendre les Travaux Dirigés. Nous souhaiterions également que les subventions soient mises en place à temps, si le Cne peut nous aider dans ce sens, on aurait amélioré la performance de nos résultats ».

Ogoudélé Balogoun, responsable chargé de la presse et de la communication de la Cstb Borgou


« Nos attentes sont grandes. D’abord, il faut que ce conseil arrive à rétablir ce qui est déjà décrié par ce gouvernement. Nous avons des collègues qui sont à la maison malgré leurs savoirs. Que ce conseil arrive à rétablir ces enseignants dans leurs droits. Cette institution doit également faire tout pour que la politique ne s’insère pas dans l’éducation. Il n’y a pas longtemps nous avons vu des fiches en circulation où, les enseignants doivent appartenir à un parti politique, c’est aberrant dans un pays démocratique. Nos attentes c’est aussi que ce conseil travail afin que l’éducation soit dans les règles de l’art. La politique doit se départir de l’éducation quand bien même c’est la politique qui donne une orientation, comme ceux-là sont de la matière qu’ils arrivent à s’imposer réellement pour que l’éducation puisse être telle que nous l’avons connue par le passé. On verra s’il peut réellement faire quelque chose, les gens qui sont nommés, alors que celui qui t’a nommé attend quelque chose de toi. Nous croyons sur leur responsabilité qui va les orienter afin de savoir ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, ne pas suivre celui qui les a promus, travailler en toute responsabilité pour que l’éducation béninoise retrouve ses lettres de noblesse ».

Gilles Gnimassou, Président de l’Union Nationale des Étudiants de l’Université de Parakou (Uneup)

« Ce qu’on attend de ce conseil, c’est le sérieux. Parce qu’il y avait un temps où on se demandait s’il y a un conseil de l’éducation au Bénin… Avec ce que je viens de vivre le mardi 21 janvier 2020, je crois que ça donne un bon présage et on a espoir. Le professeur Joël Gbaguidi de l’université d’Abomey-Calavi notre recteur de l’Université de Parakou Prosper Gandaho et autres je crois que ce sont des gens qu’il faut, qui ont été choisis pour siéger à ce conseil. Tout ce qui est prévu montre qu’il a un sérieux et une organisation (…). Le conseil de l’éducation que j’ai pu voir est apolitique, expérimenté, et l’éducation sera bientôt sur la bonne voie. Ce conseil ne sera pas là seulement pour régler nos problèmes d’allocations, d’hébergement et de restauration parce que c’est ça les étudiants réclament plus. Quand nous prenons du haut jusqu’en bas, nous avons aussi les problèmes d’enseignants, d’amphithéâtres qui ne sont plus adéquats. Aujourd’hui nous sommes au 21e siècle, si vous allez dans les pays sérieux, ce n’est pas ce qu’on a ici qui sont là-bas… Je pressens qu’avec l’équipe qui est là, il a de l’espoir, si tant est que le chef de l’État respectait ses propos et joint l’acte à la parole ».

Raoul Bio Yérima, président de la Fédération Départementale des Associations des Parents d’Élèves du Borgou (Fedapeb)

« Ce conseil selon les parents d’élèves fera beaucoup de changements au niveau de l’éducation. Quand on sait que ce conseil avait un peu somnolé, son retour à sa place actuellement pourrait satisfaire tout le monde, parce qu’il faudrait que l’école béninoise renaisse dans sa totalité. Maintenant qu’il est rené, qu’est-ce qu’on doit faire. Nous devons travailler, travailler et travailler. Travailler avec qui et comment il faut travailler… Le travail sera colossal, mais heureusement ce conseil est composé de beaucoup de cadres de haut niveau, professeurs d’universités, inspecteurs de toutes les catégories et de tous les ministères, conseillers pédagogiques, même les personnes ressources s’intéressant à la vie de l’enseignement ont leur contribution. (…). C’est dans ce cadre que nous les parents d’élèves nous avons applaudi cet événement. Parce que nous sommes intéressés par tous les secteurs de l’éducation. Le premier point c’est d’abord que le conseil fasse un programme pour satisfaire les aspirations des béninois. Un programme qui comportera un certain nombre de notions sur lesquelles nous allons travailler avec eux. Il y a d’abord la vision, la mission, ensuite il y a les perspectives enfin il y a les objectifs… Deuxième…il va falloir que le Cne prenne en charge les préoccupations des enseignants… notamment leurs avantages. Ce n’est pas seulement les avantages financiers, mais le matériel, les conditions de travail et de vie …»

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