CONFÉRENCE INAUGURALE DE L’EFES SAPIENTIA : Jacob Tossa préoccupé par la restitution des biens culturels du Bénin

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Les participants

Une communication a été animée par le Directeur Général (Dg) de l’Ecole de Formation des Enseignants du Secondaire (Efes) Sapientia de Porto-Novo le professeur Jacob Tossa, le vendredi 4 décembre 2020 sur la restitution des biens culturels et artistiques du Bénin. C’était à l’occasion d’une conférence inaugurale initiée initiée par le Dg de ladite école.
A l’entame de la cérémonie, le professeur Jacob Tossa a rappelé que l’idée de la création de cette école est de relever le défi de la formation des enseignants afin de promouvoir l’excellence pour ainsi améliorer le résultat des apprenants qui désormais seront compétitifs sur le marché de l’emploi. Selon lui, des démarches sont en train d’être menées pour étendre cette école au niveau des trois ordres de l’enseignement à savoir, le primaire, le secondaire et le supérieur. Après 9 ans d’existence, Efes Sapientia a organisé plusieurs activités en collaboration avec des cadres du système éducatif. De même, cette école a participé à plusieurs colloques et la publication des travaux des étudiants a été une réalité.

La principale communication est celle du professeur Nouréïni Tidjani-Serpos. Il s’agit d’une communication intitulé, « Le retour des biens culturels et artistiques de la métropole, quelles implications pédagogiques ». Si les choses se précisent aujourd’hui pour la restitution de ces biens, cela n’aura pas été une mince affaire selon le professeur Nouréïni. Tout est parti d’une lettre adressée au ministre français des affaires étrangères le 23 septembre 2013 par le ministre béninois Roger Ahoyo, lettre qui est restée sans suite. Mieux, aucun béninois ne croyait à la faisabilité de la chose. Le 26 août 2016, le ministre des affaires étrangères du Bénin, Aurélien Agbénonci a saisi son homologue français des affaires étrangères pour la même cause mais le 12 décembre de la même année, c’est une fin de non recevoir qui lui a été signifiée et par des mots peu courtois. Pareille réaction de la part de l’ancien président de la République française, François Hollande lorsque le président Patrice Talon avait demandé la restitution des biens culturels et artistiques du Bénin. Il aura fallu un changement à la tête de l’État français pour que la demande soit acceptée par le président Macron. On retient que le rapport fait cas de 11 oeuvres à ramener au Bénin. Mais le gouvernement français annonce 26 œuvres mais sans la divinité Ogou. Ces œuvres sont constituées des statuts de crocodile, de la canne des rois, de la porte magique, des trônes des rois Glèlè et Guézo. Les échanges doivent se poursuivre selon le professeur pour un retour effectif de ces œuvres.
Mieux, les conférenciers ont souhaité qu’un creuset des cadres de la société civile poursuit la démarche contrairement aux gouvernements qui sont appelés à s’éclipser.

Charles HONVOH

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