CONSOMMATION DES METS VENDUS AUX ABORDS DES RUES À PARAKOU : La mort lente à moindre coût et à portée de main

9 mois ago | Written by
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La vente de nourriture aux abords des rues est une pratique très reconnue et récurrente au Bénin. La ville de Parakou ne fait pas exception à cette pratique qui, pour les consommateurs, revient moins chère et à portée de main. Cependant, l’environnement dans lequel se vendent ces mets laisse à désirer. Ainsi, les consommateurs sont exposés à des risques d’intoxication alimentaire et de mort lente.

Rékiatou BONI OROU IRA (stg)

Des assiettes laissées au soin des intempéries et des odeurs nauséabondes, c’est le visage que présente l’environnement dans lequel vend dame Abiba A. Tout comme elle, nombreuses sont ces vendeuses qui n’assainissent pas leur lieu de vente.

Les citoyens de la ville de Parakou, sont conscients de cet état de chose. Selon Claude Kotoko, « L’hygiène manque beaucoup, les cuillères ne sont plus désinfectées comme avant, les mouches se posent sur les bols. Et les vendeuses prennent du temps avant de les laver. Par rapport aux mets, il y a trop de cube. Ce qui n’est pas bon pour la santé.».

De son côté, Ziyad Assouma trouve que ces mets sont moins chers. « Je dirai que ces mets sont déjà prêts à manger, ils représentent une importance pour ceux qui n’ont pas de moyen pour aller dans les restaurants. On les trouve moins chers.» Néanmoins Claude Kotoko pense qu’« Il peut y avoir de gros risques suite à la consommation de ces mets comme le cancer à cause de l’excès de cube, qui crée aussi l’envie de beaucoup manger et finalement on devient obèse.»

Pour assurer et maintenir l’hygiène dans les lieux de vente, la police sanitaire de la ville de Parakou ne reste pas les bras croisés. Ainsi, cette police à travers la Direction Départementale de la Santé (Dds) du Borgou mène un certain nombre d’actions pour pouvoir garantir la sécurité alimentaire. « Dans ce sens, la police sanitaire fait les sensibilisations sur la propreté notamment l’hygiène des denrées alimentaires. On insiste sur la propreté du lieu, du matériel et aussi de l’intéressé. On s’assure de leur propreté corporelle et vestimentaire, des ustensiles et de tout ce qui est autour de ces mets ››, a rassuré Amidou Abdou, un agent de la police sanitaire à Parakou. Par ailleurs, des sanctions sont prévues en cas de récidive. « La loi a prévu des sanctions aux contrevenants qui vont de 2000 à 500 000f. De même, si la personne est récidiviste, on peut lui demander d’arrêter de façon temporaire son activité, si son repas est malsain, on peut procéder à la saisie, interdire sa vente pour éviter que cela crée des dommages au sein de la population.», souligne-t-il. Amidou Abdou n’a pas manqué d’inviter les vendeurs et vendeuses au respect des règles d’hygiène. « Au niveau de la population, les clients ou acheteurs peuvent eux-mêmes sanctionner un vendeur indélicat lorsqu’ils se rendent compte que le lieu de vente n’est pas salubre », a-t-il souligné.

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