72h, c’est l’ultimatum donné par la junte militaire à l’ambassadeur français au Mali pour quitter le territoire malien. Le gouvernement du colonel Assimi Goïta en est venu à cette décision suite aux propos tenus dernièrement par le ministre français des affaires étrangères. En effet, le chef de la diplomatie française avait dans ces propos jugé « illégitime » les autorités de transition en dénonçant leur « fuite en avant ». Aussi a-t-il présumé que le groupe Wagner était déjà à l’œuvre au Mali et qu’il y « protégeait les autorités en échange de l’exploitation des richesses minières du Mali ». Des propos de trop qui ont amené la junte à prendre ses responsabilités. Ainsi, à travers un communiqué lu ce lundi 31 janvier 2022 sur la chaîne nationale Ortm, le gouvernement malien a fait savoir que « cette décision fait suite aux propos hostiles et outrageux » tenus « récemment » par Jean-Yves Le Drian et à la « récurrence de tels propos par les autorités françaises à l’égard des autorités maliennes en dépit des protestations maintes fois élevées ». Selon les autorités maliennes, ces propos tenus sont « contraires au développement de relations amicales entre nations ».
Néanmoins, le Mali réaffirme sa disponibilité à, « maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires internationaux, y compris la France », dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de « non ingérence ».
Samira ZAKARI